Augmentation explosive des coûts de production dans l'industrie alimentaire : réaction de Fevia aux décisions du gouvernement

15.03.2022

L'industrie alimentaire belge est aujourd'hui confrontée à des défis majeurs. Nous demandons au gouvernement fédéral d'intervenir dans les factures d’énergie des entreprises alimentaires, mais aussi de prendre des mesures plus ciblées pour les entreprises les plus sévèrement touchées. Les politiques ont déjà accusé bonne réception des signaux de notre secteur. Malheureusement, on ne les retrouve pas suffisamment dans les mesures concrètes du paquet de mesures ‘énergie’ sur lequel le gouvernement fédéral a trouvé un accord hier soir.

Le plus grand secteur et employeur industriel du pays est depuis longtemps aux prises avec une explosion persistante des coûts. Les matières premières et les ingrédients, les emballages, les transports, l'énergie, les coûts de la main-d'œuvre, etc. : ce sont des niveaux de prix jamais vu. En outre, l’augmentation de ces coûts est renforcée par les conséquences de la guerre en Ukraine.

C'est dès lors une bonne chose que le chômage temporaire soit prolongé jusqu'à la fin juin 2022. Mais d'autres mesures doivent suivre pour les entreprises. Il est urgent que quelque chose soit fait aussi pour les entreprises afin d’atténuer de manière significative l'énorme augmentation des coûts des matières premières et de l'énergie. C'est là que nos entreprises restent sur leur faim.

Le gouvernement a décidé de lancer une étude sur les conséquences de la hausse des prix de l'énergie et des matières premières. Toutefois, les résultats de cette étude ne sont attendus que pour la fin avril, après quoi elle fera l'objet d'une concertation sociale. Concrètement, cela signifie qu'il faudra des mois avant que des mesures éventuelles soient prises.

Entre-temps, nos entreprises continuent à faire face à une explosion historique des coûts, combinée à des pénuries de matières premières et d'emballages entre autres. Cette situation risque de conduire certaines entreprises à décider de cesser partiellement ou complètement leurs activités parce que produire n'est tout simplement pas rentable.  

Par conséquent, il est impératif qu'en plus de la réduction des accises sur le gaz et l'électricité que nous demandons, une intervention directe soit mise en oeuvre sur les factures de gaz et d'électricité des entreprises. Nous demandons également des mesures ciblées pour les entreprises les plus touchées. Leur facture d’énergie a souvent été multipliée par deux ou cinq, ce qui menace la continuité de la production dans ces entreprises. Fevia est en contact direct avec les politiques et formule les propositions concrètes nécessaires.