Travailler avec le nouveau gouvernement fédéral à #ReverseTheCurve

06.10.2020

Enfin ! Notre pays a un nouveau gouvernement fédéral et ce n’est pas trop tôt. Les défis auxquels sont confrontées nos entreprises alimentaires sont colossaux. Notre secteur a été durement touché par la crise du coronavirus, mais il a à la fois l’ambition et le potentiel de contribuer à la relance économique. Cela n’est possible qu’avec un gouvernement fort qui offre de la stabilité, un cadre de soutien clair et stimulant  et des perspectives d’avenir pour nos entrepreneurs. Fevia souhaite à notre nouveau Premier ministre Alexander De Croo et à son équipe gouvernementale beaucoup de succès et nous leur tendons la main afin de travailler ensemble à la relance économique : #ReverseTheCurve !

Les leviers de la relance économique

Alors que nous devons continuer à nous battre pour #FlattenTheCurve, Fevia a appelé au début de cette année nos décideurs politiques à former rapidement un gouvernement qui puisse travailler à inverser et faire croître la courbe économique. Pour ce faire, nous avons lancé le plan #ReverseTheCurve avec des mesures 3 x 3. Et nous mettons en avant, spécifiquement pour le nouveau gouvernement fédéral , 7 leviers concrets. Nous avons également partagé les leçons tirées de la crise du coronavirus avec nos décideurs politiques. Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater qu’un grand nombre des propositions et des points de travail que nous avons présentés sont abordés dans la nouvelle déclaration du gouvernement fédéral :

  1. Le gouvernement reconnait l’importance d’assurer l’approvisionnement alimentaire, et a l’intention d’évaluer les plans d’urgence à ce sujet et de fournir une base scientifique et économique pour la suite de la gestion de la pandémie.
  2. Il veut continuer à se concentrer sur la reprise économique en 2021 et 2022. Une relance économique est également la meilleure garantie pour Fevia de maintenir l’emploi dans notre pays et d’apurer le budget.
  3. Il est conscient de la nécessité de trouver des solutions équilibrées dans la période post-coronavirus, avec attention aux défis économiques, écologiques et sociaux. 
  4. Dans l’accord, les partis Vivaldi soulignent également leur volonté de miser sur une bonne politique d’investissement, notamment en soutenant la recherche et l’innovation. Pour Fevia, ces investissements sont nécessaires pour maintenir la compétitivité de nos entreprises et pour les guider dans la transition vers une économie numérique et circulaire.
  5. Le nouveau gouvernement veut également mettre l’accent sur les nouvelles compétences, la reconversion et l’employabilité par la formation et sur l’activation des employés en cas de licenciement. Notre secteur investit déjà beaucoup dans la formation, ce qui est important pour préparer nos Food Heroes et leur donner toutes les chances pour l’avenir.
  6. La promotion du commerce international, un marché unique européen fort et des conditions de concurrence équitables sont explicitement abordés. Le gouvernement s’engage également à renforcer notre image internationale, ce qui est extrêmement important pour notre industrie alimentaire très internationale et orientée vers l’exportation.
  7. Enfin, dans le dossier Brexit, le gouvernement veut parvenir à un accord équilibré et cohérent. Il mise sur une aide spéciale aux régions et aux secteurs touchés en cas de « no-deal Brexit » ou de « hard Brexit ». Notre industrie alimentaire en fait certainement également partie.

Questions en suspens et préoccupations

Il y a donc plusieurs éléments positifs, mais en même temps des questions sur de nombreux défis restent sans réponses. Son interprétation et sa concrétisation ultérieures détermineront dans quelle mesure cet accord peut réellement constituer une bonne base pour atteindre les objectifs fixés en termes de croissance, de taux d’emploi, de budget et de climat. Car comme c’est souvent le cas : le diable est dans les détails...

En outre, nous avons des réflexions fondamentales sur un certain nombre de passages. Fevia prévoit donc d’entamer prochainement un dialogue avec les ministres compétents sur les sujets suivants :

  1. Le gouvernement annonce beaucoup de dépenses supplémentaires. Elles ne doivent en aucun cas se traduire par des mesures de revenus ayant un impact négatif sur la compétitivité et la résilience de nos entreprises. Fevia œuvre afin de réduire les coûts du travail et de l’énergie, de réaliser une simplification administrative, d’éviter des charges et une complexité supplémentaires pour les entreprises et de continuer à prêter attention aux nombreuses PME de notre pays et de notre secteur.
  2. Les achats transfrontaliers ne sont pas explicitement mentionnés dans l’accord de gouvernement. Nous appelons le nouveau gouvernement, compte tenu de notre échelle limitée et de notre situation géographique, à réduire la lasagne de taxes typiquement belge. Mettre un terme aux achats transfrontaliers peut être une solution gagnant-gagnant pour le maintien des revenus, de l’emploi et du pouvoir d’achat dans notre pays.
  3. La politique en matière d’emballages doit également être adaptée à notre pays. Nous continuons de nous engager à une politique d’emballages circulaire et à la réduction des déchets sauvages, en tenant compte du contexte belge et de notre réalité économique.
  4. Une politique de santé basée sur le principe « mauvaise alimentation versus bonne alimentation » risque de manquer son objectif. Nous préconisons une politique scientifiquement fondée qui place une alimentation équilibrée et des habitudes alimentaires saines au cœur d’un mode de vie sain.

Travailler avec le secteur... et les uns avec les autres

Afin d’arriver à une politique coordonnée et cohérente, tant au niveau national qu’international, le nouveau gouvernement fédéral devra bien coopérer, tant au niveau interne qu’avec les autres gouvernements de notre pays. Par exemple, un plan de relance national doit être mis en place rapidement afin que la Belgique puisse s’appuyer sur les 5 milliards d’euros prévus pour notre pays dans le cadre du Fonds de relance européen.

Fevia tend également la main au nouveau gouvernement pour qu’il travaille en étroite collaboration avec notre secteur. Par exemple dans le domaine de la sécurité alimentaire où nous prenons déjà des initiatives pour maintenir la sécurité alimentaire à un niveau élevé et en tête des préoccupations des entreprises alimentaires. 

Avec une coopération et des politiques appropriées, nos entreprises peuvent contribuer à la relance de l’économie de notre pays. Fevia a exprimé l’ambition de revenir aux niveaux d’avant la crise d’ici fin 2022. Nous avons ce potentiel : 2019 en est la preuve, c’est une année record en termes de chiffre d’affaires, d’investissements et d’emploi. Mais la crise du coronavirus a durement frappé beaucoup de nos entreprises alimentaires. Avec nos 95 000 Food Heroes, nos entrepreneurs ont continué à fournir à tout un chacun des aliments et des boissons. Ils méritent donc le soutien du nouveau gouvernement fédéral !

Fevia est prête à être la voix du plus grand secteur industriel (et le plus délicieux !) et un interlocuteur constructif à la table des discussions sur tout ce qui concerne l’industrie alimentaire. Ensemble, nous pouvons travailler à #ReverseTheCurve !

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