FEVIA rapport économique 2014: L’exportation alimente 187.000 emplois en Belgique

24.04.2015

En 2014, l’industrie alimentaire a fait office de fleuron de l’industrie belge : les investissements ont connu une croissance record de 11,9 % et l’emploi s’est bien maintenu, contrairement aux autres secteurs industriels. « Notre succès économique repose clairement sur l’export, et principalement sur la grande exportation, laquelle a progressé de 12,5 %. L’export nous permet d’investir et de préserver l’emploi dans notre pays », déclare Bernard Deryckere, président de la FEVIA, la fédération de l'industrie alimentaire. « Toutefois, la croissance des entreprises actives dans le secteur alimentaire se heurte simultanément à trois obstacles : la pénurie de certains profils techniques, le handicap salarial comparé aux pays voisins, et les coûts de l’énergie. »

Investissements records et légère hausse de l’emploi

Avec une progression de 0,1 % ayant permis d’atteindre 73.219 équivalents temps plein, l’emploi dans l’industrie alimentaire a connu une légère croissance en 2014. Si l’on comptabilise les emplois directs et indirects, l’industrie alimentaire en Belgique enregistre actuellement 186.707 équivalents temps plein. Cette progression contraste fortement avec la situation générale de l’industrie de transformation, où 9.177 équivalents temps plein ont été perdus l’an passé. L’industrie alimentaire a ainsi renforcé sa position sur le marché de l’emploi (en volume de travail) et représente actuellement 17,7 % de l’emploi dans le secteur industriel.

Les entreprises actives dans le secteur de l’alimentation ont réalisé d’importants investissements. Les investissements affichent une croissance de 11,9 % par rapport à 2013 pour atteindre un montant record de 1,3 milliard d’euros.

La grande exportation progresse de 12,5 %

En 2014, les exportations ont affiché une croissance de 2,1 % dans l’industrie alimentaire. Le secteur a de ce fait bénéficié d’une balance commerciale positive de 3,9 milliards d’euros pour les boissons et l’alimentation, soit une belle croissance de 11,8 %. La France, les Pays-Bas et l’Allemagne représentent 57,1 % des exportations, mais la croissance concerne principalement les nouveaux États-membres de l’UE (+5 %) et la grande exportation (+12,5 %). Les exportations vers les États-Unis ont à nouveau fortement progressé (+17,4 %) pour atteindre 452 millions d’euros, ce qui en fait le champion incontesté de la grande exportation. On peut citer parmi les autres marchés à forte croissance le Brésil (+31,9 %) et la Chine (+23,6 %).

Les cinq catégories de produits les plus vendues à l’étranger sont la viande (13 %), les produits laitiers (13 %), les légumes et préparations à base de fruits (10 %), les préparations à base de céréales (10 %) et les boissons (10 %).

L’industrie alimentaire doit ces bons résultats à différents facteurs, tels que la qualité et les contrôles de sécurité des denrées alimentaires fabriquées en Belgique ainsi que le degré d’innovation au niveau des produits et des procédés de fabrication. En outre, l’industrie alimentaire belge est très performante en matière d’innovation organisationnelle et marketing. 

Perspectives pour 2015

« Une étude réalisée en interne parmi les membres de la FEVIA a révélé que c’est principalement notre croissance sur les marchés étrangers qui nous a permis de créer de nouveaux emplois », déclare Chris Moris, Directeur-Général de la FEVIA. « La pénurie de certains profils tels que des opérateurs machines, des techniciens et des mécaniciens reste toutefois un défi majeur pour les entreprises belges du secteur alimentaire. »

Il ressort également de l’étude interne que les facteurs suivants constitueront, dans une large mesure, un frein à la croissance en 2015 :

  1. La pénurie de certains profils tels que des opérateurs machines, des techniciens et des mécaniciens. 
  2. Un handicap salarial qui est actuellement de 21,8 % par rapport à nos trois pays voisins.
  3. Les surcoûts liés à l’énergie explosent pour les petits consommateurs 
  4. Si le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires en vue d’adapter la taxe kilométrique, ceci coûtera 456 emplois au secteur.

Promouvoir à l’international le label « alimentation belge »

C’est pour toutes ces raisons et au vu de l’importance croissante du secteur de l’export que la FEVIA a émis un certain nombre de recommandations concrètes, visant entre autres à réduire le handicap salarial, à permettre une meilleure adéquation entre l’enseignement et les besoins du marché du travail en encourageant les régimes d’alternance, et avant tout à soutenir durablement le secteur de l’export. 

L’Exposition universelle, qui débutera le 1er mai 2015 à Milan sur le thème « Feeding the world, energy for life », sera une occasion rêvée pour insister sur ce dernier point. « Nous devons promouvoir davantage le label « alimentation belge » à l’échelle internationale et faire en sorte que celui-ci soit synonyme de qualité, de diversité et d’innovation. Via le concept « Food.be – Small country. Great food », nous profiterons du Pavillon Belge pour vanter les mérites de nos produits et donner un coup de pouce supplémentaire au secteur de l’exportation. Nous pourrons ainsi continuer d’investir et préserver l’emploi dans notre pays », conclut Bernard Deryckere.