5 tendances pour l’alimentation de demain selon les jeunes

18.05.2020

Bruxelles, le 18 mai 2020 - Que mangerons-nous demain ? Les gagnants des Food At Work Ecotrophelia Awards répondent à cette question, plus pertinente que jamais, sous la forme de produits innovants, qui pourraient se retrouver dans les rayons de nos supermarchés dans un futur proche. Ils nous présentent 5 tendances : des produits plus équilibrés et durables, le « zéro déchet », des sources alternatives de protéines, de la diversité et de la food « on-the-go ». Cette année, le premier prix du concours par lequel l’industrie alimentaire souhaite motiver les jeunes pour une carrière dans le plus grand secteur industriel de notre pays, a été décerné à une équipe de l’UCLouvain. Ils ont gagné avec leur produit « Aloya », un yaourt enrichi en noix et microalgues et une source d’acides gras oméga-3.

« Aujourd’hui, en raison de la crise du coronavirus, les gens sont plus conscients que jamais que c’est grâce à de nombreux food heroes que nous pouvons continuer à bien manger et boire tous les jours. Nos entreprises sont également constamment à la recherche de talents scientifiques et techniques qualifiés pour répondre à de nouvelles tendances et des habitudes de consommation qui évoluent », explique Jan Vander Stichele, président de Fevia. « Les jeunes qui participent aux Food At Work Student Awards, nos concours à l’innovation annuels, ont l’occasion de contribuer à l’alimentation de demain tout en découvrant les nombreuses opportunités de carrière qu’offre notre secteur. » 

And the winners are…

Avec les Food At Work Ecotrophelia Awards, l’industrie alimentaire souhaite motiver les étudiants de l’enseignement supérieur à opter pour une carrière dans le secteur le plus gourmand. C’est pourquoi le secteur met les jeunes au défi de développer un produit alimentaire durable et innovant. En raison de l’apparition de la crise du coronavirus, cette année seules les 18 équipes d’étudiants des hautes écoles et universités ont pu présenter leur produit à un jury d’experts.

Team Aloya

Team PoirOat

Cette année, le premier prix revient à une équipe de l’Université Catholique de Louvain, avec le produit Aloya : un yaourt enrichi de noix et de microalgues. Avec ce produit équilibré, les étudiants de l’UCLouvain souhaitent répondre à la carence en acides gras oméga-3 chez de nombreux consommateurs. Ayant remporté le concours belge, cette équipe pourra également représenter notre pays au concours Ecotrophelia Europe en octobre à Paris.

Le deuxième prix est attribué aux étudiants du campus Geel de la Haute Ecole Thomas More avec PoirOat, un produit petit-déjeuner savoureux, avec 60 % de poires et une haute teneur en protéines et en fibres. PoirOat est non seulement équilibré et sans gluten, mais contient également des produits résiduels tels que la pulpe de poires Conférence belges et du lactosérum comme ingrédients de base. 

Cette année, la mention honorable a été décernée à une équipe d’étudiants de la Haute Ecole Charlemagne – ISIa Huy pour leur produit Breadies : un savoureux biscuit apéritif à base d’invendus de pain.

Le jury a également attribué une mention spéciale à l’esprit d’entreprise d’une équipe du Heilig Graf Instituut qui a développé le Seameat Burger sans être accompagnée d’un enseignant : un burger végétarien entouré d’une couche d’algues. 

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5 nouvelles tendances dans notre assiette

Nos pôles d’innovation Wagralim et Flanders‘ FOOD faisaient partie du jury pour évaluer les équipes et leurs produits. Ils constatent déjà 5 tendances dans les produits que les jeunes ont développés, des tendances qu’on retrouve déjà aujourd’hui au sein de nos entreprises alimentaires.

  1. La première tendance est la recherche de réponses à la demande pour des aliments plus équilibrés et produits de manière durable. « Les entreprises alimentaires y répondent en investissant dans l’innovation pour équilibrer l’offre alimentaire, sans compromettre la qualité. Au cours des dernières années, beaucoup d’attention a été accordée aux produits contenant moins de sucres, de graisses et de sel, tandis que nous optons de plus en plus pour davantage de fibres, par exemple via les produits aux céréales complètes. Nous savons que, de cette manière, nous pouvons avoir l’impact le plus percutant sur la santé publique », Bart Buysse, CEO de Fevia. 
  2. La deuxième tendance est une tendance qui gagne en popularité depuis un certain temps : le zéro déchet. Les entreprises alimentaires essaient non seulement d’utiliser le moins d’énergie et d’eau possible dans la production, mais investissent toujours plus dans la réutilisation des matériaux et des matières premières au cours des processus de production. Les flux connexes issus de la production bénéficient davantage d’une « seconde vie » comme ingrédients dans de nouveaux produits innovants. Ces produits aident à lutter contre les pertes alimentaires et sont souvent aussi bénéfiques sur le plan nutritionnel.
  3. La demande pour des sources alternatives de protéines continue également d’augmenter. « De plus en plus de consommateurs recherchent de la variété dans leur alimentation et cela offre beaucoup de potentiel pour nos entreprises alimentaires. Nous voyons des entreprises investir dans des filières de production locales à haute valeur ajoutée, telles que les pois ou le blé, leur permettant de répondre aux tendances de consommation avec des ingrédients locaux », déclare François Heroufosse, directeur général de Wagralim.
  4. Une quatrième tendance est la quête de plus de diversité : de la biodiversité sur nos terres à la variété sur nos assiettes. « Des nouvelles cultures offrent aux agriculteurs davantage de possibilités de diversification et de poursuite d’objectifs écologiques. En même temps, les consommateurs sont conscients que manger le plus varié possible présente des avantages pour la santé. Il est frappant que nous achetions plus de produits locaux pendant la crise du coronavirus, ce qui offre des perspectives pour développer des filières locales diverses », explique Inge Arents, directrice générale de Flanders ‘FOOD. Environ 2/3 de toutes les matières premières agricoles transformées dans les entreprises alimentaires belges proviennent de chez nous.
  5. La cinquième tendance est le fait de consommer « on-the-go ». En raison de la crise du coronavirus, nous consommons à nouveaux plus à domicile, mais il existait bel et bien une tendance à manger et boire davantage ‘sur le pouce’. Nous avons moins de temps et recherchons un en-cas rapide, mais nous plaçons également la barre plus haute. En cours de route, nous voulons des solutions savoureuses, équilibrées et produites de manière durable.