Le secteur alimentaire élargit son engagement en faveur d’une publicité responsable pour les enfants

11.11.2020

Le Belgian Pledge est une initiative du secteur alimentaire par laquelle 52 entreprises alimentaires, commerçants, chaînes de restaurant et traiteurs s’engagent volontairement à limiter leur marketing envers les enfants de moins de 12 ans et à respecter des critères stricts. Fevia, Comeos et l’UBA lancent maintenant le Belgian Pledge 3.0 : un nouvel engagement qui met la barre encore plus haut, avec des critères nutritionnels plus stricts pour pouvoir faire de la publicité auprès des enfants, un élargissement aux influenceurs en ligne, et le test d’un système de plaintes. Avec ce Belgian Pledge renouvelé, le secteur alimentaire fait un pas en avant de sa propre initiative et se montre un partenaire responsable pour tendre vers des choix alimentaires plus sains.

L’autorégulation porte ses fruits !

L’obésité et le surpoids sont un défi social complexe. Le secteur alimentaire belge prend ses responsabilités à cet égard, y compris dans le domaine de la publicité et du marketing. Parce que les enfants de moins de 12 ans ne sont pas encore capables de faire face de manière suffisamment critique à la publicité et au marketing, Fevia, Comeos et l’UBA ont lancé l’initiative volontaire Belgian Pledge en 2012.

Les premiers engagements concernaient la publicité à la télévision, dans les écoles et sur les sites web des entreprises. En juin 2017, le Belgian Pledge a été élargi à 9 canaux supplémentaires dont les profils d’entreprise sur les réseaux sociaux, tels que Facebook et Youtube, des jeux interactifs et le marketing SMS et mobile. La grande majorité des entreprises qui font la publicité d’aliments et de boissons auprès d’enfants ont maintenant signé le Belgian Pledge. Les rapports de monitoring sur www.belgianpledge.be démontrent que les membres du Belgian Pledge respectent très bien leurs engagements. Et avec le Belgian Pledge 3.0, nous allons encore plus loin.

3 nouveautés dans le Belgian Pledge 3.0

Nous imposons des critères nutritionnels plus stricts

Le Belgian Pledge n’autorise le marketing et la publicité envers les enfants de moins de 12 ans uniquement pour les produits qui satisfont à des critères nutritionnels spécifiques. En autorisant les entreprises à faire de la publicité seulement pour ces produits, le Belgian Pledge les motive à investir dans l’innovation. Nous aidons ainsi les enfants et les parents à faire des choix alimentaires qui correspondent à un mode de vie sain et équilibré.

Nous mettons la barre encore plus haut en introduisant des critères plus stricts pour les céréales pour petit-déjeuner, le fromage, les sauces, les soupes, les yaourts, les chips, les pâtes, les noix et les repas pour enfants. Les producteurs et les commerçants doivent ainsi mettre des produits contenant moins de matières grasses, de sucre ou de sel sur le marché afin de pouvoir faire du marketing auprès des jeunes. Vous trouverez les nouveaux critères ici.

Nous limitons aussi la publicité via les influenceurs en ligne

Le Belgian Pledge couvrait déjà les sites web et les réseaux sociaux des entreprises. Dans le cadre du Belgian Pledge 3.0, nous allons également surveiller les influenceurs en ligne, qui font de plus en plus partie du marketing en ligne. Eux aussi ne pourront promouvoir que les produits qui répondent aux critères plus stricts.

Ainsi, le Belgian Pledge prouve que l’autorégulation peut répondre plus rapidement que la législation à l’évolution rapide de l’utilisation des médias par les enfants. Nous posons deux conditions. Premièrement, l’influenceur en ligne doit recevoir une contrepartie de l’entreprise et deuxièmement, l’entreprise doit avoir le contrôle sur la communication.

Nous testons un nouveau système de plaintes

Le Belgian Pledge est une initiative autorégulatrice mais n’est pas pour autant sans engagement. Chaque année, des partenaires indépendants contrôlent les engagements des signataires. Les rapports de monitoring sont disponibles en ligne sur www.belgianpledge.be

Dans le cadre du Belgian Pledge 3.0, nous testerons à partir de janvier 2021 un système de plaintes, en complément du monitoring. Nous désignerons le Jury d’Éthique Publicitaire (JEP) comme experts indépendants chargés d’évaluer le bien-fondé des plaintes. Le JEP publiera ses décisions sur son site web et sur le site du Belgian Pledge.  

Quotes

Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé publique : « L'alimentation saine est l’un des piliers d’une bonne santé. Il est important de cuisiner le plus possible avec des produits frais et de promouvoir une alimentation saine auprès des enfants dès leur plus jeune âge. Je suis ravi que le secteur alimentaire réfléchisse avec nous et qu’il prenne également des initiatives pour un marketing responsable envers les enfants de moins de 12 ans. Nous avons encore du chemin à parcourir, mais c’est très encourageant que nous voulons travailler ensemble en que partenaires à une alimentation plus saine et équilibrée pour tous nos enfants. »

Bart Buysse, CEO Fevia : « Lorsque nous avons lancé le Belgian Pledge en 2012, Facebook était à la mode, ensuite ce fut le tour d’Instagram et aujourd’hui, les jeunes sont en masse sur TikTok. L’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes évolue très rapidement et le Belgian Pledge évolue en même temps. De cette manière, notre autorégulation agit plus vite que la législation ne pourrait le faire et assure, dans la pratique, un marketing responsable auprès des jeunes. »

Dominique Michel, CEO Comeos :  « La Belgique est le seul pays où les commerçants et les traiteurs signent également cet engagement. Concrètement, tous les supermarchés de Belgique soutiennent le Belgian Pledge, ce qui prouve qu’une publicité responsable envers les enfants nous tient à cœur. Ainsi, nous essayons de contribuer de différentes manières à la lutte contre l’obésité. » 

Chris Van Roey, CEO UBA : « Avec le Belgian Pledge, l’industrie alimentaire montre depuis de nombreuses années son engagement en faveur d’une communication socialement responsable. Grâce à des mises à jour régulières, elle veille à ce que l’autorégulation réponde rapidement aux évolutions technologiques et sociales. Le fait que ce soit le JEP qui centralise le suivi des éventuelles plaintes des consommateurs est une excellente évolution et donne au consommateur la garantie d’un suivi efficace. »

Découvrez ici l’aperçu des signataires