Impact Omicron : les entreprises alimentaires souffrent de l’absentéisme élevé

17.01.2022

La propagation rapide du variant Omicron menace de mettre encore davantage sous pression toute la chaine alimentaire. Pour connaître la situation sur le terrain et adapter rapidement l’approche au besoin, nous faisons appel à vous pour compléter temporairement une courte enquête hebdomadaire. Découvrez les résultats de la première enquête qui porte sur la semaine du 17 janvier. 

Le taux d’absentéisme moyen dans les entreprises alimentaires s’élève à 8,4%. Lorsqu’on décortique cette moyenne, on constate que, si d’un côté, 9% des entreprises n’ont pas de travailleurs absents, de l’autre, près d’une entreprise sur cinq connait un taux d’absentéisme de plus de 15%. De plus, pour près de 7 entreprises sur 10 la situation s’est un peu ou fortement dégradée par rapport à la semaine précédente, ce qui n’annonce rien de bon. 

On le sait, le variant Omicron est très contagieux. Il n’est donc pas étonnant que 55% des absences concernent des travailleurs malades. Pas étonnant non plus, mais à suivre de près, 30% des absences sont dûes à des mises en quarantaine. A noter que les écoles venant de rouvrir, la raison « garde d’enfants » pourrait prendre de l’ampleur dans les prochaines semaines si des classes venaient à fermer temporairement. Enfin, les trois quarts des absences concernent des travailleurs « sur site ». 

Le taux d’absentéisme a déjà un impact sur la production pour trois entreprises sur quatre (impact moyen de 8%). Un peu moins de la moitié des entreprises indique un impact de moins de 10%, un petit quart d’entre elles un impact entre 10 et 30% et pour 5% des entreprises, il est aujourd’hui déjà supérieur à 30%. 

A noter également que deux tiers des entreprises connaissent des problèmes d’approvisionnement en matières premières ou en emballages et des difficultés logistiques. 

Enfin, le surcoût lié à la Covid-19 (équipements de protection, tests de dépistage, salaire garanti en cas de maladie,….) est estimé en moyenne à 5,5% du chiffre d’affaires hebdomadaire. 

Les chiffres en témoignent : l’industrie alimentaire a aujourd’hui besoin de mesures de flexibilité, tant à l'interne qu'à l'externe, pour pouvoir maintenir l’activité et ainsi garantir l'approvisionnement alimentaire. 

Retrouvez tous les résultats détaillés de l’enquête ici

Afin de continuer à monitorer l’évolution de la situation sur le terrain, nous vous invitons à compléter chaque semaine notre enquête.