Prix

Depuis 2006, la chaîne agroalimentaire fait face à une forte volatilité des prix. Cette volatilité accrue est à l’origine de tensions entre les différents maillons de la chaîne alimentaire. 

En 2017, les prix des matières premières ont augmenté de 9% par rapport à 2016. Cette hausse s’est traduite également en 2017 par une progression relativement élevée de 5% des prix (de vente) de l’industrie alimentaire. L’augmentation des prix à la consommation des denrées alimentaires et des boissons est restée limitée à 2,1% en 2017, même s’il subsiste un fossé important entre l’évolution des prix à la consommation et des prix de vente de l’industrie alimentaire.

Évolution des prix dans la chaîne alimentaire (01/2005-12/2017; 2005=100)

Les petites entreprises alimentaires belges à forte consommation électrique paient leur électricité entre 18 et 45% de plus que dans les pays voisins, à savoir la France, les Pays-Bas et l’Allemagne. C’est uniquement au Royaume-Uni qu’une entreprise similaire payerait
son électricité plus cher. C’est ce que révèle une étude récente de la Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz (CREG).

La hausse des surcoûts (les coûts découlant de la politique et dont le financement est assuré par les consommateurs d’électricité) en est à la base. D’après des calculs de Fevia, une entreprise alimentaire wallonne moyenne a vu les surcoûts sur sa facture d’électricité augmenter de presque 337% sur une période de 8 ans. Et pour une entreprise flamande
moyenne, cette hausse est même de près de 420%.

Cette forte augmentation des surcoûts sur la facture d’électricité s’applique  aux entreprises qui participent à une Convention énergétique (Flandre) ou à un  Accord de branche (Wallonie). Ces entreprises reçoivent certaines compensations financières en échange d’efforts considérables dans le domaine de l’énergie. Sans ces compensations, l’augmentation des surcoûts serait encore plus importante.

Prix de l’électricité pour une petite entreprise électro-intensive