Qu’attendons-nous des responsables politiques ?

  • Intégrer la santé dans toutes les politiques et lancer un plan global sur l’alimentation et la santé.
  • Soutenir la Convention Alimentation Equilibrée et organiser régulièrement une enquête de consommation alimentaire.
  • Pas de taxes santé mais une aide à l’innovation.

Quel est l’enjeu pour l’avenir ? 

L’enquête de consommation alimentaire la plus récente (2014) montre que 29 % des Belges âgés de 3 à 64 ans sont en surpoids et que 16 % sont obèses. Cela implique qu’un assez grand groupe de Belges souffre d’un déséquilibre entre l’énergie qu’ils absorbent par l’alimentation et les boissons et l’énergie qu’ils dépensent par l’activité physique. De plus, il n’y a pas voire peu d’amélioration par rapport à l’enquête de consommation alimentaire précédente de 2004. L’enjeu pour l’avenir consiste à inverser la tendance : nous devons faire baisser le nombre de cas de surpoids et d’obésité en Belgique.

 

Comment l’industrie alimentaire assume-t-elle sa responsabilité ?

Nos chefs d’entreprise et leurs équipes assument leurs responsabilités en se concentrant sur trois axes : composition des produits, étiquetage clair et marketing responsable. L’étiquetage et le marketing sont traités dans la fiche ‘Communication responsable à l’égard du consommateur’.

En matière de composition des produits, nous avons déjà obtenu de beaux résultats dans le passé. Par exemple, en 2013, il s’est avéré que le secteur est parvenu à réduire la teneur en acides gras trans industriels (iTFA) et en sel dans les produits alimentaires.

En 2016, la Ministre de la Santé Maggie De Block a signé une Convention Alimentation Equilibrée avec Fevia. Une évaluation intermédiaire en 2018 montrait une tendance positive:

Des données indépendantes ont également montré que le nombre de calories vendues sur le marché belge affiche une diminution.  

Des informations complémentaires et des initiatives d’autres secteurs sont disponibles sur www.conventionalimentationequilibree.be

En outre, Fevia soutient plusieurs initiatives sur l’offre de produits dans les écoles en Flandre et en Wallonie. Par exemple, en 2016, nous avons signé la déclaration d’engagement boissons et collations dans les écoles avec les ministres Crevits et Vandeurzen et, en 2017, nous avons lancé ensemble le guide ‘Gezonde School - Richtlijnen voor evenwichtige schoolmaaltijden’ (Santé à l’école - Directives pour des repas équilibrés à l’école).

Une évaluation intermédiaire de la déclaration d’engagement a montré que l’autorégulation fonctionne. Une étude réalisée dans 650 écoles flamandes a révélé que les écoles primaires et secondaires proposent aujourd’hui une offre plus équilibrée de boissons et de collations qu’en 2015. Après 2 ans, la majorité des boissons et des collations pour lesquelles la déclaration d’engagement prévoyait un scénario de disparition ne semble plus guère être présentes dans les écoles flamandes. Une déclaration d’engagement similaire en Wallonie est en préparation.

Qu’attendons-nous des responsables politiques ?

Fédéral/Flandre/Wallonie 

  • Une approche qui intègre la santé dans toutes les politiques et qui implique la collaboration des différentes autorités en Belgique sur un plan global relatif à l’alimentation et la santé.
  • Soutenir des initiatives autorégulatrices comme la Convention Alimentation Equilibrée dont l’impact a été démontré.
  • Régulièrement, par exemple tous les 5 ans, organiser une enquête de consommation alimentaire pour suivre les progrès.
  • Apporter une aide complémentaire à l’innovation en rendant la R&D plus attrayante fiscalement.

Fédéral 

  • Pas d’initiatives contre-productives comme le lancement de ‘taxes santé’. Elles encouragent surtout les achats transfrontaliers, mais elles n’ont aucun impact positif sur la santé publique.