Qu’attendons-nous des responsables politiques ?

  • Une taxe kilométrique intelligente pour les camions en fonction des heures et des jours
  • Augmentation générale de la MMA d’un camion à 50 tonnes/ou de la longueur d’une semi-remorque d’1,2 mètre.
  • Une politique d’accompagnement efficace pour le secteur alimentaire pour compenser l’impact négatif de la taxe kilométrique.

Quel est l’enjeu pour l’avenir ? 

Nous ne le répéterons jamais assez : « La Belgique, plaque tournante logistique » est l’un des atouts uniques qui rend notre pays attrayant pour les investisseurs belges et étrangers.

Pour nos entreprises alimentaires, un accès aisé aux villes, aux ports et au marché européen est d’une importance cruciale pour leur stratégie à court et à long terme dans notre pays. Les embouteillages sans cesse croissants et la réglementation urbaine divergente en matière d’heures de livraison restreintes et de limitations de masse affaiblissent notre position de « plaque tournante logistique d’Europe ».

Le défi logistique auquel nos entreprises sont aujourd’hui confrontées est amplifié par une taxe kilométrique qui n’apporte pas les résultats escomptés et qui s’applique uniquement aux camions. Puisque les denrées alimentaires sont des produits de faible valeur par volume transporté, cette taxe kilométrique a un impact négatif sur la compétitivité de notre secteur alimentaire et en outre, elle ne résout pas le problème des embouteillages.

 

Comment l’industrie alimentaire assume-t-elle sa responsabilité ?

Les entreprises alimentaires prennent de nombreuses mesures pour réduire l’impact du transport :

  • Participer à et promouvoir des projets logistiques innovants comme les éco-combis.
  • Transporter efficacement des matières premières agricoles en transportant un minimum de terre.
  • Veiller à ce que les camions soient toujours remplis au maximum, par exemple en collaborant avec d’autres entreprises ou partenaires logistiques pour éviter des trajets à vide.
  • Miser sur des moyens de transport alternatifs par l’eau et par le rail.
  • Participer à des programmes visant à réduire les émissions de CO2 comme lean and green.

Qu’attendons-nous des responsables politiques ?

Europe

  • Uniformiser la norme “44 tonnes” pour les camions dans toute l’Europe. 

Fédéral et régional

  • Augmentation générale de la Masse Maximale Autorisée d’un camion à 50 tonnes et/ou de la longueur d’une semi-remorque avec 1,2 mètre.
  • Autoriser les éco-combis et encourager leur utilisation au-delà des frontières nationales et régionales.
  • Mettre en place une taxe kilométrique intelligente en fonction des heures et des jours et dont les recettes retournent intégralement aux secteurs concernés ou à l’infrastructure logistique.
  • Investir davantage dans l’infrastructure routière, ferroviaire et des voies navigables en se concentrant sur une meilleure accessibilité des ports et sur l’élimination des embouteillages (notamment par une réduction du nombre de bretelles sur les autoroutes).
  • Encourager et organiser la collaboration entre tous les acteurs (entreprises, clients, transporteurs,…) afin d’optimiser la logistique et la mobilité.
  • Favoriser l’utilisation de moyens de communication TIC intelligents qui optimisent les itinéraires en fonction de la situation en matière de mobilité

Flandre 

  • Développer un cadre régional relatif aux limitations en matière de masse des camions et des heures de livraison dans les centres urbains et ruraux.
  • Mettre en place des mesures d’accompagnement efficaces comme la promotion d’un transport plus efficace de matières premières (par exemple : déterreur, approche logistique commune et réduction des taxes sur les moyens de transport plus écologiques) pour compenser l’impact négatif de la taxe kilométrique.

Wallonie  

  • Poursuivre les mesures d’accompagnement pour l’industrie alimentaire telles qu’établies lors de l’introduction de la taxe kilométrique pour en compenser l’impact négatif.