Qu’attendons-nous des responsables politiques ?

  • Une législation en matière d’utilisation de l’eau et de rejet des eaux usées non limitative pour la croissance des entreprises.
  • Un cadre législatif qui concilie les exigences en matière de sécurité alimentaire avec la nécessité d’une gestion durable de l’eau.
  • Une facture d’eau claire et transparente.

Quel est l’enjeu pour l’avenir ? 

L’eau est indispensable pour nos entreprises alimentaires : elles ont besoin d’une quantité suffisante d’eau, d’une qualité élevée et à un prix raisonnable. Non seulement, la disponibilité en eau a un impact considérable sur les entreprises, mais également sur tous les autres aspects de de la politique de l’eau.

Nos chefs d’entreprise sont confrontés à plusieurs défis :

  • Des normes trop strictes ou des contrats pour le rejet des eaux usées ont comme conséquence des restrictions à la croissance des entreprises alimentaires.
  • Les différentes masses d’eau sont sous pression et l’eau est une ressource rare. Nous devons tous utiliser l’eau de manière durable. Mais, la réglementation (environnementale et en matière de sécurité alimentaire) limite les possibilités.
  • La législation tient compte des situations les plus courantes. Une application stricte des dispositions légales n’offre aucune marge de manœuvre permettant de tenir compte de circonstances imprévues, de situations futures, d’obstacles ou d’opportunités. Des solutions pour des petits et gros problèmes ou pour des concepts innovants sont parfois impossibles.
  • Des dispositions plus strictes que dans d’autres régions ou pays représentent un inconvénient concurrentiel pour nos entreprises et sont susceptibles de saper leur position sur le marché.

 

 

Comment l’industrie alimentaire assume-t-elle sa responsabilité ?

La gestion durable de l’eau est une priorité constante pour nos entreprises alimentaires. En 2004, Fevia a publié un « Vadémécum pour une gestion rationnelle de l’eau dans le secteur alimentaire ». Il reste l’instrument pour toutes les entreprises alimentaires désireuses de contrôler leur consommation d’eau. Fevia organise régulièrement des séances d’information et des projets en matière d’utilisation rationnelle de l’eau.

Ces dernières années, le secteur a entrepris des démarches et des initiatives concrètes :

  • Un grand nombre d’entreprises alimentaires réutilisent l’eau après son épuration dans l’entreprise proprement dite ou l’utilisent comme eau d’irrigation.
  • Grâce à leurs efforts, les entreprises alimentaires belges sont parvenues à réduire leur consommation d’eau de 39 % par unité de produit.
  • Par ailleurs, des investissements considérables dans des stations d’épuration ont permis une baisse importante de la charge polluante dans les eaux usées.
  • En septembre 2018, Fevia Vlaanderen a signé, avec les Brasseurs belges et onze brasseries, un Green Deal sur une utilisation durable de l’eau dans le secteur brassicole.

Qu’attendons-nous des responsables politiques ?

Fédéral et régional 

  • Rendre les exigences en matière de sécurité alimentaire compatibles avec la nécessité d’une gestion durable de l’eau.
  • Adapter et simplifier les législations en matière d’utilisation d’eau destinée à la consommation humaine dans les entreprises alimentaires.

Flandre 

  • Développer un cadre législatif qui tient compte de la réalité économique et qui permet encore la croissance des entreprises.
  • Offrir à l’administration une flexibilité suffisante en matière d’application de la législation afin de pouvoir tenir davantage compte de situations spécifiques.
  • Promouvoir un véritable partenariat entre les entreprises et d’autres acteurs (notamment les communes et les sociétés de distribution d’eau) via une plate-forme lancée par les autorités.
  • Rendre la facture d’eau transparente pour les entreprises.
  • Assurer un prix raisonnable et pas de variations brutales du prix de l’eau.

Wallonie 

  • Pas d’obstacle à l’accès aux eaux souterraines en raison de considérations économiques du côté des sociétés de distribution d’eau.
  • Prévoir une administration forte qui peut faire office de contrôleur économique dans le cadre des contrats avec les stations d’épuration.
  • Pour les entreprises qui déversent leurs eaux usées dans les égouts : développer des contrats avec les stations publiques d’épuration qui tiennent compte de l’impact positif sur l’épuration des eaux usées riches en matière organique (comme c’est le cas dans les entreprises alimentaires).
  • Assurer un prix raisonnable et pas de variations brutales du prix de l’eau.
  • Lancer un projet entre les autorités et l’industrie alimentaire pour permettre des investissements en matière de réutilisation de l’eau.