Le secteur alimentaire étend la restriction du marketing destiné aux enfants à toutes les entreprises à partir de 2023

02.12.2022

À partir de juin 2023, les règles du Belgian Pledge, l'initiative d'autorégulation pour un marketing responsable envers les enfants, s'appliqueront à toutes les entreprises du secteur alimentaire. En outre, le secteur appliquera également des règles plus strictes pour déterminer les produits dont les entreprises alimentaires peuvent encore faire la publicité. De cette manière, l'industrie apportait déjà des réponses proactives à un récent avis du Conseil Supérieur de la Santé et montrait que l'autorégulation peut apporter plus rapidement que la législation des réponses à la demande légitime d'un marketing alimentaire responsable pour les enfants.

100 % du marché publicitaire couvert, sans législation

Un nouveau renforcement des critères du Belgian Pledge est prévu à partir de juin 2023. À ce moment-là, le Belgian Pledge sera également appliqué plus largement en intégrant l'initiative d'autorégulation dans le Code de la publicité du secteur alimentaire. Ce faisant, le secteur entend - indépendamment de toute obligation législative - continuer à assumer ses responsabilités et à restreindre davantage le marketing alimentaire destiné aux enfants.

En conséquence, les règles du Belgian Pledge ne s'appliqueront plus seulement aux 53 signataires, mais seront également contraignantes pour tous les membres de Fevia et de Comeos, et même pour l'ensemble du secteur alimentaire. Le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP), un organe d'autorégulation du secteur de la communication, mis en place par le Centre de la Communication, contrôlera le respect des règles et évaluera les plaintes des consommateurs ou des organisations à ce sujet. Le JEP est indépendant et sa composition est paritaire et équilibrée.

Des règles plus strictes pour le Belgian Pledge

Fevia, Comeos et l’UBA ont, en coopération avec le Centre de la Communication, conjointement décidé de renforcer le Belgian Pledge dans trois domaines :  

  1. L'industrie elle-même resserre les critères nutritionnels des produits dont les entreprises sont encore autorisées à faire la publicité et exclut elle-même certaines catégories de produits. Par exemple, les entreprises ne sont de toute façon pas autorisées à faire de la publicité auprès des enfants pour les glaces, les chips, les sodas, le sucre et les produits à base de sucre y compris le chocolat, les produits à base de chocolat et les bonbons. 
  2. Pour la publicité télévisée, l'industrie adopte une interprétation très large de la « publicité destinée spécifiquement aux enfants de moins de 13 ans ». Dès qu'au moins 30 % du public cible est constitué d'enfants de moins de 13 ans, le secteur considère qu'il s'agit d'un programme pour enfants. 
  3. Ils font passer de 12 à 13 ans l'âge limite qui détermine si les entreprises peuvent ou non faire de la publicité envers les enfants.

Dialogue sur les mesures efficaces pour un marketing responsable

Le Belgian Pledge existe depuis 2012 et ne cesse d'évoluer, notamment en s'étendant aux médias sociaux et aux influenceurs. Avec ces nouvelles mesures, l'industrie prouve qu'elle est capable d’agir rapidement pour que les règles d'autorégulation concernant le marketing alimentaire destiné aux enfants restent pertinentes. Parallèlement, le secteur demande instamment la poursuite d'un dialogue constructif avec les autorités compétentes et les organes consultatifs tels que le Conseil Supérieur de la Santé. Le secteur a déjà accepté avec plaisir l'invitation à participer à la table ronde organisée par le ministre Dalle autour de cette question. 

Le secteur déplore donc ne pas avoir été entendu en tant que partie prenante dans la rédaction du récent avis. En outre, le secteur n'a pas non plus été invité au « débat avec les principaux stakeholders » lors de la journée d'étude organisée par le Conseil Supérieur de la Santé sur le sujet.  

Selon Fevia, Comeos, l’UBA et le Centre de la Communication, la clé réside dans une approche réaliste et réalisable qui n'interdit pas le marketing, mais responsabilise et stimule les entreprises alimentaires, les supermarchés et les bureaux de publicité à utiliser leur marketing pour encourager les consommateurs de tous âges à faire des choix plus sains et à mettre sur le marché des produits qui s'inscrivent dans ce cadre.