Les nouvelles mesures socio-économiques apportent une bouffée d’oxygène nécessaire aux entreprises alimentaires

12.04.2020

Fevia salue les nouvelles mesures socio-économiques que le kern élargi a annoncées hier. Dans le même temps, le secteur appelle à la concertation afin d’établir un plan d’action pour le futur. « Les nouvelles mesures donnent de l'oxygène à nos entreprises alimentaires et aident à compenser la pénurie de personnel et à répondre au besoin de flexibilité dans la production », souligne le président de Fevia, Jan Vander Stichele. « La nouvelle réglementation de garantie d’Etat est également une étape positive pour garantir le financement des entreprises, certainement les nombreuses PME. »

Les nouvelles mesures socio-économiques dans la lutte contre la crise du coronavirus seront en vigueur du 1er avril au 30 juin 2020. Plusieurs mesures sont réservées aux ‘secteurs critiques’, dont l’industrie alimentaire. Les entreprises alimentaires belges continuent à assurer la production de denrées alimentaires et boissons, bien entendu dans le respect des précautions nécessaires et grâce à l’engagement continu de nombreux #FoodHeroes. Le fait que le gouvernement vienne également en aide à l'agriculture et à l'horticulture pour la récolte des fruits et légumes et la plantation des cultures est également important pour la continuité de la production alimentaire.

De nombreuses entreprises alimentaires durement touchées

Les mesures adoptées sont absolument indispensables pour les entreprises alimentaires belges. Beaucoup d'entre elles sont durement touchées étant donné qu’une partie de leurs ventes sont perdues sur les marchés d'exportation, ainsi que dans l’horeca et le foodservice. De plus, elles sont confrontées à l'augmentation des coûts de production, notamment les coûts liés à l'incapacité de travail et à l'achat d’équipement de protection. En d’autres termes, le travail est loin d’être terminé !

Un nouveau sondage auprès de 200 membres de Fevia confirme en effet que de nombreuses entreprises sont durement touchées :

  1. Pas moins de trois quarts des entreprises alimentaires indiquent que leur chiffre d'affaires a diminué. Pour 48% des entreprises, il s’agit d’une baisse du chiffre d'affaires de plus de 50%, pour 28% d’entre elles, d’une baisse de plus de 75%.
  2. La moitié des entreprises alimentaires rencontrent des problèmes de liquidité, souvent dus au retard de paiement des factures.
  3. Dans la situation actuelle, seules 6 entreprises alimentaires sur 10 peuvent assurer la continuité de leurs activités à court terme.

Etablir dès à présent un plan d’action pour le futur

Fevia demande que des éclaircissements soient rapidement apportés sur la prolongation ou non des mesures d'urgence et souligne à ce sujet l’interdépendance dans la chaîne.

« Nous préconisons un plan par étapes pour guider l'ensemble de la chaîne agroalimentaire, de manière optimale, tout au long de la crise et pour redémarrer progressivement certaines activités économiques. Bien sûr, à condition que les garanties nécessaires à la santé et la sécurité soient respectées. Il est important d’élaborer dès à présent une stratégie de sortie en concertation avec les secteurs concernés, afin que les entreprises puissent se préparer au mieux », précise Bart Buysse, CEO de Fevia. « Parallèlement, nous rappelons l'importance de payer les factures à temps et de respecter les accords contractuels, afin que les entreprises ne se mettent pas mutuellement en difficulté. »

Enfin, Fevia souligne qu'une telle stratégie de sortie doit également tenir compte de la relance des exportations et de ce qui se passe au niveau européen et international. Notre pays est également dépendant de ce qui se passe ailleurs.