La crème glacée belge à l’honneur

04.06.2018

Qu’y a-t-il de plus rafraichissant qu’une délicieuse crème glacée par une chaude journée d’été ? Avec l’arrivée de l’été, Fevia a rencontré Myriam Goffings, la Secrétaire générale de FebelGlaces, la Fédération belge du secteur de la crème glacée : « En Belgique, nous percevons les crèmes glacées principalement comme un dessert et comme un plaisir saisonnier. Par temps ensoleillé, nous mangeons tout simplement plus de glaces. »

Quelles sont les évolutions les plus importantes du secteur de la crème glacée

Les tendances les plus importantes dans le monde de la crème glacée semblent contradictoires.

D'une part, les consommateurs veulent plus de crème glacée haut de gamme, avec des saveurs premium et authentiques. Les consommateurs belges aiment la qualité de nos glaces et leurs vraies saveurs belges telles que le spéculoos ou le chocolat belge. D'où la collaboration de plus en plus commune entre les fabricants de crème glacée et d'autres marques belges bien connues.

D'autre part, les consommateurs recherchent des « produits plus sains » moins caloriques. Nos membres continuent d'innover pour offrir une gamme de glaces toujours plus large avec moins de sucre et/ou moins de matières grasses, ou pour lancer des portions individuelles plus petites.

Ces tendances signifient que les membres de FeBelGlaces ont la tâche difficile de combiner moins de calories avec le plaisir et une saveur au top. Les consommateurs s’offrent plus rapidement une crème glacée si la portion n'est pas trop grande, mais cette portion doit être au top, ce qui explique en soi la tendance premium. Les goûts préférés dans les portions premium et individuelles sont beaucoup plus originales ; il suffit de penser au caramel, aux biscuits ou au cheesecake.

Nos membres ont signé le « Belgian Pledge » . Cela signifie qu'ils se sont engagés à réduire de 20 % la teneur en sucre dans les produits destinés aux enfants jusqu'à 12 ans et la teneur en calories à un maximum de 110 calories par portion.

Comment voyez-vous votre secteur évoluer dans les années à venir ?

Le secteur belge de la crème glacée est un secteur très varié dans lequel l’artisanal et la technologie de pointe vont de pair. Tout part du même principe de préparation du mélange. Cependant, nos producteurs de crème glacée utilisent davantage de moyens technologiques. Par conséquent, nos entreprises recherchent de plus en plus d'employés avec différents niveaux de formations, allant des emballeurs (-euses) aux ingénieurs civils. Le secteur de la crème glacée est de ce fait aussi une industrie dans laquelle beaucoup de personnes peuvent travailler. La nature de nos produits ne permet pas aux entreprises de tout simplement se déplacer vers des pays à bas salaires.

L'énorme concentration de producteurs de crème glacée, tant en Belgique (voir Belgian Ice Cream Group : IJsboerke, Artic-Frisa, Glacio,…) qu’en Europe (voir Froneri : Richmond, Roncadin, Nestlé, Roland, Eskigel, Boncolac,…) est une deuxième tendance que nous avons observée, sur une courte période, ces dernières années. Cette concentration était nécessaire pour pouvoir résister à la forte pression du secteur de la distribution.

Une troisième évolution est celle de la crème glacée elle-même. Nous constatons beaucoup d'innovation dans ce domaine : à chaque saison de glace, de nouvelles variantes ou concepts arrivent sur le marché. Ceux-ci sont étroitement liés aux saveurs locales, faisant de la gamme de crème glacée l’un des départements les plus dynamiques du supermarché.

Il y a sans doute aussi des défis ?

Le secteur de la crème glacée doit constamment innover et varier. L'innovation est en fait la croissance du secteur. En répondant à l'évolution du mode de vie et des habitudes alimentaires du consommateur, nous pouvons, en tant que secteur de la crème glacée, survivre et grandir (lentement).

De plus, la volatilité des matières premières exerce une énorme pression sur la rentabilité des producteurs de crème glacée. Lorsque certaines matières premières deviennent très chères, nos entreprises ne peuvent pas simplement répercuter sur les prix. Il est donc tout à fait possible que nos entreprises vendent davantage grâce au beau temps pendant une certaine saison, mais cela ne signifie pas que le bénéfice augmentera.

Le troisième défi est l'arrivée de plus en plus de fabricants de crème glacée d'Europe de l'Est sur notre marché. Grâce aux faibles coûts de main-d'œuvre, ils peuvent apporter des glaces moins chères sur le marché. La Belgique est connue pour sa qualité, sa nourriture diversifiée et innovante et cela ne devrait pas se faire au détriment des glaces bon marché. Il est donc de notre devoir de maintenir la qualité élevée et de produire des glaces belges d'un calibre différent.

De quoi le secteur de la crème glacée est-il le plus fier ?

Nous sommes une véritable industrie belge qui emploie beaucoup de monde. C'est en soi quelque chose dont on peut être fier. Mais en tant que fédération, chez FeBelGlaces, nous sommes également très fiers de pouvoir représenter un produit qui fait sourire tout le monde. Nous créons des moments de bonheur, à savoir le plaisir de manger des glaces.

Vous souhaitez avoir plus d'info sur le secteur belge de la crème glacée ?
Contactez Myriam Goffings, la Secrétaire générale de FeBelGlaces