Libramont
05.08.2025 Actualité

À Libramont comme dans la presse, Fevia Wallonie porte haut la voix du secteur

Au grand rendez-vous annuel de l’agriculture à Libramont, Fevia Wallonie a, cette année encore, multiplié les échanges et les prises de parole pour défendre les intérêts de nos entreprises. Depuis notre stand niché au cœur du village "TomorrowFood", nous avons rappelé les difficultés que traversent nos entreprises wallonnes, mais aussi partagé nos solutions et mis en lumière les collaborations concrètes qui dessinent un système alimentaire plus durable et résilient. Le tout, en présence du ministre Coppieters et du représentant de la ministre Dalcq, mais aussi de plusieurs journalistes, partenaires et acteurs de la chaîne. Au total, plus de 120 personnes ont assisté à notre atelier et au drink de clôture, et plus de 25 articles et reportages TV et radio ont relayé nos messages et initiatives. 

Voyants à l’orange pour les entreprises wallonnes

En 2024, l’industrie alimentaire wallonne a vu son chiffre d’affaires reculer de 2,9 %, sa production chuter à son niveau le plus bas depuis 2017, et ses exportations diminuer pour la deuxième année consécutive. Une perte de vitesse qui s’explique par la situation géopolitique et la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, mais aussi par notre tristement célèbre quadruple handicap : salarial, énergétique, fiscal et administratif. Des messages que nous avons partagés, chiffres à l’appui, avec les journalistes présents sur notre stand. Ce fut aussi l’occasion de mettre en avant la résilience de notre secteur, notre volonté de rester un acteur clé de la transition alimentaire, ainsi que les attentes que nous adressons aux autorités wallonnes et fédérales.

L’industrie alimentaire wallonne est sous pression : Fevia Wallonie plaide pour un cadre cohérent en faveur d’un système alimentaire durable

Les achats transfrontaliers en très légère baisse, mais pour combien de temps ?

Les achats transfrontaliers, épine dans le pied de nos entreprises, sont restés élevés en 2024 (près de 750 millions d’euros). Le premier semestre 2025 montre un léger recul, avec un déplacement des achats de boissons de la France vers le Luxembourg et l’Allemagne, notamment en raison de nouvelles accises sur les boissons sucrées en France.

Les achats transfrontaliers se déplacent avec les taxes

Mais attention : cette tendance pourrait rapidement s’inverser à cause de la future taxe sur les déchets sauvages, sans parler des accises et de la cotisation emballages qui pèse lourd notamment sur le prix des eaux en bouteilles.

Accord douanier Europe-USA : notre réaction à chaud

L’annonce d’un accord entre l’Europe et les États-Unis est tombée en soirée la veille de Libramont. Fevia a réagi immédiatement sur place : si cet accord apporte enfin de la clarté pour nos entreprises, il n’est certainement pas une bonne nouvelle.

Dans un contexte international de plus en plus tendu, nous avons rappelé l’importance de renforcer la compétitivité de notre industrie, notamment à travers un soutien structurel de la part des autorités : réduction des coûts salariaux et énergétiques, simplification administrative, appui à l’innovation et aide à la recherche active de nouveaux marchés.

Filières locales et durables : de la vision aux résultats concrets

Malgré les nombreux défis, nos entreprises font preuve d’une créativité et d’un engagement remarquables pour faire émerger un système alimentaire plus durable. Les collaborations tout au long de la chaîne se multiplient et montrent qu’il est possible de créer ensemble une véritable valeur partagée.

C’est cette dynamique que nous avons voulu mettre en lumière avec Wagralim, en organisant l’atelier « Développement de filières locales et durables », qui a réuni plus d’une centaine de participants issus du monde agricole, de l’industrie, de cabinets ministériels, d’administrations et du monde de la recherche.

Tous ont pu assister à des témoignages croisés des entreprises alimentaires Puratos, la Brasserie Lefebvre et Nestlé, engagées dans des filières de céréales, d’orge brassicole, de produits laitiers et de légumes, aux côtés d’agriculteurs et des coopératives Farm for Good et CultivAé. Des initiatives concrètes portées par des intervenants passionnés, passionnants, et avec les pieds bien sur terre !  

« Ces projets innovants montrent que la transition est en marche et qu’il est possible d’allier qualité, durabilité et juste rémunération de toute la chaîne », a souligné Anne Reul, directrice générale de Fevia Wallonie.

D’autres exemples étaient également à découvrir sur le village Tomorrow Food à Libramont, coordonné de main de maître par Farm For Good.

Un drink politique qui invite au décloisonnement et à la concertation  

À l’occasion de leur traditionnel drink, Fevia et Wagralim ont pu compter sur la présence du ministre wallon de la Santé et de l’Environnement, Yves Coppieters, ainsi que celle de Cédric Jacquet, le chef de cabinet de la ministre de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq.

Anne Reul et le président de Fevia Wallonie Philippe Henroz ont pris la parole pour rappeler le rôle central des entreprises alimentaires dans le système agroalimentaire : elles achètent 61 % de la production agricole belge et fournissent 61 % des produits alimentaires vendus en supermarché. Ils ont également réaffirmé l’engagement du secteur en faveur d’un système alimentaire durable, ancré localement, et fondé sur la collaboration et la concertation.  

Si les deux ministres ont salué le rôle des filières locales et créatrices de valeur, le ministre Coppieters a notamment insisté sur la nécessité de décloisonner les systèmes, d’accélérer le mouvement, et a exprimé sa volonté d’ouvrir davantage le dialogue, de renforcer la concertation et la co-construction de solutions concrètes. Le cabinet de la ministre Dalcq, de son côté, a souligné l’importance de l’innovation et salué le travail de Wagralim, qui contribue à faire de la Wallonie un territoire d’excellence en matière agroalimentaire. Des messages que Fevia Wallonie soutient pleinement.

Les entreprises alimentaires sont prêtes à jouer leur rôle : elles sont déjà engagées dans de nombreuses initiatives de terrain et ne demandent qu’à être associées plus étroitement à une dynamique collective.  

Nous appelons à davantage de collaboration dans la chaîne alimentaire, à des relations commerciales équitables, et à un cadre politique cohérent et concerté pour amplifier nos efforts, notamment à travers un soutien accru à l’innovation, en partenariat avec Wagralim.