Un industrie alimentaire durable : le rêve devient réalité

26.01.2018

Avec le lancement d’un 3e rapport de développement durable de l’industrie alimentaire belge, Fevia montre que le secteur poursuit sa croissance durable avec des ambitions concrètes. En collaboration avec ses partenaires, le secteur a identifié 19 défis associés à 76 initiatives concrètes qui répondent aux objectifs de développement durable des Nations unies. Guido Vanherpe, Président du comité stratégique développement durable de Fevia, et Ann Nachtergaele, Coordinator Sustainability de Fevia, nous présentent la stratégie ambitieuse mise en place par le secteur pour faire d’une industrie alimentaire durable une réalité.

« Avec une stratégie globale en matière de développement durable, bien pensée et cohérente, le développement durable est un rêve devenu réalité pour l’industrie alimentaire durable belge. »

Quel est l’objectif de Fevia en publiant son troisième rapport de développement durable ?

Guido Vanherpe: Une fédération doit d’abord être au service de ses membres. Or, le secteur alimentaire belge est principalement composé de PMEs. Le rapport de développement durable permet à ces petites et moyennes entreprises de bénéficier d’un cadre général leur permettant de mieux comprendre le concept du développement durable appliqué directement au secteur. Le rapport permet également de comparer ses propres enjeux et performances à l’évolution du secteur de manière générale.

Mais réaliser un rapport, c’est bien plus que cela. C’est aussi entrer en dialogue avec les parties prenantes et mieux comprendre les attentes de la société par rapport au secteur. Et, pour cette troisième édition, nous en avons fait un véritable document stratégique en nous fixant une série d’ambitions chiffrées pour chacun des défis identifiés en collaboration avec nos partenaires.

En parlant de défis, quelles sont les forces et les faiblesses du secteur en matière de durabilité ?

Ann Nachtergaele: Le rapport de développement durable définit 19 défis auxquels l’industrie alimentaire belge doit trouver des réponses. Il est évident que pour certains de ces défis la situation est plus avantageuse que pour d’autres. Ainsi, il est remarquable que notre taux d’emploi reste stable depuis de très nombreuses années. Nos performances environnementales sont également remarquables. Ainsi, par unité de production, nous avons diminué nos émissions de CO2 de pas moins de 64 % et notre consommation d’eau de 29 %.  Et nos exportations, véritable moteur de notre croissance, se portent bien.

Mais l’on doit bien constater que nous pouvons encore progresser dans nos performances environnementales et que, malgré les nombreuses initiatives prises par le secteur et les entreprises, les problèmes de surpoids et d’obésité restent importants. La baisse de rentabilité des entreprises du secteur constitue également un défi. Comment peuvent-elles dégager des marges pour faire face aux défis ? Enfin, malgré l’excellent travail au sein de la plateforme de la concertation de la chaine alimentaire, de nombreux facteurs empêchent un fonctionnement correct du marché.

Quelles sont alors les mesures concrètes prises pour soutenir le développement durable dans le secteur ? 

Ann Nachtergaele: Le rapport met en lumière 76 initiatives du secteur dans son ensemble, des sous-secteurs et des entreprises membres de Fevia. Ces initiatives permettent de progresser sur tous les aspects du développement durable. Elles nous encouragent pour l’avenir. Les nombreuses actions et initiatives prises au niveau du secteur dans son ensemble sont très importantes car elles permettent de faire évoluer l’ensemble du secteur. Pensez, par exemple, à la signature de la Convention Alimentation équilibrée avec la Ministre de la santé qui vise une diminution de 5% de l’apport calorique. Cette convention encourage toutes les entreprises du secteur à améliorer la composition de leurs produits.

De manière plus globale, Fevia a décidé de mettre en place des initiatives visant à aider les PME à intégrer le développement durable dans leur stratégie. Il s’agit de workshops, de coaching,… généralement soutenus par les autorités régionales, comme MVO Vlaanderen.

Finalement, le développement durable est-ce si important pour l’industrie alimentaire ?

En tant que patron d’une entreprise familiale belge, je ne le sais que trop bien : si je n’intègre pas les principes de développement durable dans la stratégie de l’entreprise, c’est toute l’organisation qui en souffrira à terme. Or, La Lorraine Bakery Group, ce n’est pas seulement une affaire familiale, mais aussi plusieurs milliers de collaborateurs et de très nombreuses parties prenantes. Or, je veux tous pouvoir les regarder dans les yeux. Je n’aimerais pas que la génération suivante, non seulement les enfants et petits-enfants, mais aussi toutes les générations futures stakeholders puissent nous reprocher quelque chose. C’est la raison pour laquelle je prends mon mandat comme président du Comité Développement durable de Fevia tellement à cœur.

Il est important pour l’industrie alimentaire belge, le premier secteur industriel du pays, de s’inscrire dans les principes tels que définis par les « Sustainable Development Goals » (des Nations unies). L’industrie alimentaire belge ne peut assurer sa croissance si cette croissance n’est pas durable. C’est une évidence. Le rapport de développement durable permet de le concrétiser. 

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