Update Brexit : Fevia partage ses préoccupations sur le Brexit au High Level Brexit Group

18.02.2019

L’industrie alimentaire belge risque d’être le secteur le plus touché dans le cadre du Brexit. Un étude de la KU Leuven met en garde contre une perte possible de plus de 3.000 emplois dans le cas d’un Brexit dur et de 500 emplois dans le cas d’un Brexit doux. Pour cette raison, Fevia avec toutes les autorités gouvernementales compétentes, veut minimiser l’impact sur les entreprises et appelle dans une lettre adresée au High Level Group dirigé par le vice-premier ministre Kris Peeters à une approche cohérente, à une préparation maximale et à une collaboration intense avec et entre tous les niveaux politiques compétents, les autorités et les secteurs concernés.   

Voici les différentes demandes de Fevia aux autorités gouvernementales compétentes:

  1. Mettez tout en œuvre pour que le RU quitte l’UE avec un accord
    Faire du commerce sous le régime de l’OMC signifie que nos entreprises devront faire des déclarations de douane, demander des certificats sanitaires, seront soumises à des contrôles aux frontières et par l’AFSCA, devront payer des tarifs douaniers qui peuvent s’élever jusqu’à 60%. Fevia appelle à tout mettre en œuvre pour aider à éviter un scénario de « no-deal ». Si le RU demande de reporter le Brexit, nous pensons qu’il faudrait examiner sa question, pour autant que l’on puisse bien sûr parvenir à un accord à court terme.
  2. Mettez tout en œuvre pour une future relation commerciale sous la forme d’une union douanière avec le RU
    Un accord de libre-échange classique ne répond pas aux besoins de l’industrie alimentaire européenne avec sa chaîne de production intégrée où les ingrédients et les produits traversent souvent plusieurs fois la frontière. Pour assurer un commerce sans encombre, il faut une collaboration douanière intense et une harmonisation maximale de la réglementation.
  3. Faites en sorte que la période de transition corresponde à l’entrée en vigueur de la nouvelle relation commerciale
    Si aucun accord n’est trouvé avant fin 2020, Fevia appelle à prolonger la période de transition jusqu’à ce que la nouvelle relation commerciale entre en vigueur, afin que nos entreprises ne doivent s’adapter qu’une seule fois.
  4. Renforcez la douane et l’AFSCA en cas de Brexit dur  
    Si l’on en arrivait tout de même à un Brexit dur, nous devons soutenir ensemble nos entreprises au maximum. Fevia appelle donc à rapidement libérer les fonds nécessaires pour que la douane et l’AFSCA puissent engager du personnel supplémentaire et demande que les vétérinaires francophones puissent facilement effectuer des contrôles en Flandre.
  5. Demandez à la Commission européenne de prendre les mesures d’urgence nécessaires
    Notre fédération coupole européenne, FoodDrinkEurope, a appelé la Commission européenne à, dans le cas d’un Brexit dur, prévoir des mesures d’urgence pour la douane, l’étiquetage, le transport et la sécurité alimentaire, ainsi que pour les exigences phytosanitaires. Nous vous demandons de soutenir cet appel au niveau européen.
  6. Examinez les  suggestions suivantes concernant une approche centralisée et une communication sur le dossier du Brexit au niveau belge
  • Un point de contact central pour le monde des affaires ;
  • Un moment de contact pour les organisations patronales et les fédérations sectorielles avec toutes les autorités gouvernementales compétentes ;
  • Un centre d’appels central auquel les entreprises peuvent poser toutes leurs questions ;
  • Des mises à jour hebdomadaires centralisées avec de nouvelles informations et des éléments qui devraient être portés à la connaissance de nos entreprises ;
  • Une campagne de communication et de sensibilisation commune pour demander aux entreprises de se préparer au Brexit ;
  • Une rencontre avec le “Border Delivery Group”, le groupement des autorités britanniques qui doit mener le Brexit dans la bonne direction. 

Consultez la lettre intégrale adressée au High Brexit Level Group ici.