Dates de conservation : jusque quand peut-on consommer un produit alimentaire ?

20.06.2019

La lutte contre les pertes alimentaires tient très fort à cœur de l’industrie alimentaire. Nos entrepreneurs et leurs équipes travaillent corps et âme à des produits alimentaires de qualité et ne voient pas leur perte d’un bon oeil ! En emballant les aliments, nous pouvons en prolonger la durée de conservation et donc réduire les pertes alimentaires. D’après la loi, les entreprises doivent mentionner une date de conservation sur presque tous les emballages. Mais cette date de conservation nous fait parfois hésiter quant à ce que nous pouvons encore consommer ou non. Nous jetons parfois trop vite des produits, avec du gaspillage alimentaire comme conséquence. Fevia se penche sur une série de pistes afin de contrer ce type de gaspillage.

Comprendre la différence entre « à consommer jusqu’au » et « à consommer de préférence avant le »

Il n’existe en soi pas de problème avec les dates de durée de conservation elles-mêmes. Mais tout le monde ne sait pas qu’il existe deux types de dates de durée de conservation ni ce qu’elles impliquent précisément. C’est surtout la distinction entre les deux types de dates de conservation qui entraîne régulièrement des malentendus :

  1. « à consommer jusqu’au » (Date Limite de Consommation ou DLC) : il s’agit de la date limite de conservation pour les produits alimentaires très périssables telles que la viande fraîche ou le poisson frais. Après dépassement de cette date, il existe un danger potentiel pour la santé du consommateur.
  2. « à consommer de préférence avant le » (Date de Durabilité Minimale ou DDM) : il s’agit de la date de durée de conservation minimale pour les produits alimentaires qui se conservent plus longtemps telles que les pâtes sèches, les biscuits ou le lait UHT. Après cette date, la qualité de l’aliment peut ne plus être parfaite (moins de croustillant, une modification de la couleur, du goût, ...) mais l’aliment reste sûr.-

Afin d’éviter que nous ne jetions des produits alimentaires parfaitement consommables à la poubelle, veillons d'abord à ce que le consommateur comprenne mieux la différence entre les deux dates limites de conservation. Tous les acteurs doivent collaborer : les pouvoirs publics, les enseignants, les organisations de la société civile mais également les entreprises alimentaires et la distribution. En bref, la communication est essentielle.

Fevia participe volontiers à l’exercice de réflexion pour rendre plus compréhensibles les dates de conservation. Parmi les options envisageables, on pourrait se pencher sur la modification de la terminologie. Ce type d’exercice doit se faire au niveau européen et sur base d’analyses approfondies des réactions des consommateurs.

Suppression des dates de conservation minimale pour certains produits alimentaires

Une autre piste possible pour éviter le gaspillage alimentaire serait d’élargir la liste des aliments pour lesquels une date de conservation minimale n’est pas obligatoire. Ne pas apposer de date sur l’emballage ne constitue toutefois pas un remède miracle. Cette date est en effet la façon idéale pour pouvoir garantir une qualité optimale et maintenir la satisfaction des consommateurs à un niveau le plus haut possible.

De plus, sans date, le consommateur n’a plus de repère et certains jetteront peut-être le produit encore plus tôt, par incertitude ou parce qu’ils sous-évaluent la durée de vie du produit. C’est la raison pour laquelle nous partons du principe que la plupart des producteurs continueront à utiliser une date de conservation minimale, même si celle-ci n’est plus obligatoire.

Poursuivre la lutte contre le gaspillage avec les partenaires de la chaîne

La lutte contre le gaspillage alimentaire est une thématique à multiples facettes. Par ailleurs, chaque étape de la chaîne alimentaire influence la durée de conservation de l’aliment. Tous les acteurs de la chaîne doivent donc s’investir pour limiter le gaspillage alimentaire, de la fourche à la fourchette. Nous envisageons plusieurs pistes sans qu’aucune n’ait eu le dernier mot pour le moment. Fevia invite tous les acteurs concernés à œuvrer en faveur de solutions durables.