Lancement Nutri-Score en Belgique : la vision de l’industrie alimentaire

02.04.2019

Bruxelles, le 2 avril 2019 – Aujourd’hui, la ministre de la Santé publique Maggie De Block a officiellement lancé le système Nutri-Score en Belgique. Les producteurs alimentaires partagent l’objectif d’informer les consommateurs de manière transparente et de les aider à faire des choix qui s’intègrent dans un style de vie sain et équilibré. Pour Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, un système d’étiquetage nutritionnel complémentaire doit avant tout être harmonisé au niveau européen et doit rester volontaire, tel que le prévoit la règlementation européenne aujourd’hui.

Eviter une prolifération de systèmes

Depuis fin 2016, les entreprises alimentaires doivent, à la demande de l’Europe, indiquer obligatoirement les informations nutritionnelles de leurs produits sur l’étiquette. Cela doit toujours se faire par 100 g ou 100 ml de produit, et éventuellement par portion. En plus de ces informations légalement obligatoires, les entreprises peuvent volontairement indiquer les « apports de référence » sur la face avant de l’emballage. L’Europe a fixé des directives claires pour ce système. Aujourd’hui, de nouveaux systèmes arrivent sur le marché, dont le Nutri-Score dans notre pays, pour lesquels l’Europe n’a pas encore rédigé de lignes directrices claires. Pour Fevia, une harmonisation européenne s’impose.

« La transparence est essentielle pour tendre vers une alimentation variée et équilibrée. Nos entreprises alimentaires partagent cet objectif avec les consommateurs et les responsables politiques. En tant que secteur, nous prenons depuis de nombreuses années les devants pour informer correctement les consommateurs et rendre l’offre plus équilibrée » déclare Jan Vander Stichele, président de Fevia. « Ces dernières années, l’Europe s’est assurée d’uniformiser les étiquettes afin qu’il soit plus facile pour les consommateurs de comparer les produits : il s’agit là d’une évolution positive. N’oublions pas que nos entreprises ont beaucoup investi pour s’adapter à ces nouvelles règles et que les consommateurs eux-aussi ont besoin de temps pour s’y adapter. Il convient maintenant d’éviter une prolifération de systèmes complémentaires : nous plaidons dès lors pour un seul système d’étiquetage nutritionnel volontaire au niveau européen. »

Laissez le choix aux entreprises de fournir des informations complémentaires

La législation européenne permet que des systèmes complémentaires arrivent sur le marché et que les entreprises puissent choisir volontairement de les appliquer ou non. Pour Fevia, ce caractère volontaire est primordial. « Dans les pays européens, les entreprises alimentaires belges font actuellement face à plusieurs systèmes pour indiquer des informations supplémentaires concernant la valeur nutritionnelle sur la face avant de l’emballage. Alors que notre pays promeut aujourd’hui le Nutri-Score, en Italie par exemple, on est beaucoup moins enthousiaste.

« On peut difficilement exiger des entreprises qui utilisent des emballages multilingues dans plusieurs pays qu’elles appliquent un système différent sur l’étiquette pour chacun de ces marchés. Laissons donc nos entreprises choisir elles-mêmes s’il leur est possible d’ajouter des informations supplémentaires, en plus des informations légalement obligatoires. Nous devons aussi faire en sorte que le caractère volontaire soit respecté dans la pratique, y compris dans les relations commerciales entre les producteurs et leurs clients » affirme Bart Buysse, CEO de Fevia.

Scientifiquement fondé, uniforme et compréhensible

Un système harmonisé au niveau européen que les entreprises peuvent appliquer volontairement, cela consiste en quoi ? Fevia ne s’exprime pas pour ou contre l’un des systèmes existants en particulier, mais appelle la Commission européenne à se décider. L’industrie alimentaire belge plaide pour un système qui comprenne une seule représentation visuelle et un seul set de critères nutritionnels. Ces critères, ainsi que  la méthodologie, doivent être transparents et fondés sur des recherches scientifiques faisant l’objet d’un large consensus européen. Enfin, un tel système doit bien évidemment être compréhensible pour les consommateurs et réellement les aider à faire des choix qui s’intègrent dans un régime alimentaire sain et équilibré.