Brexit ahead: better be prepared!

03.09.2020

Les négociations sur un accord commercial entre la Grande-Bretagne et l’Europe ne se déroulent pas bien, and that’s an understatement ! Fevia continue de défendre les intérêts de l’industrie alimentaire belge auprès des négociateurs, mais prépare en même temps ses membres à un commerce « sans accord » avec le Royaume-Uni à partir du 1er janvier 2021. 

Sans accord, nos relations commerciales avec le RU seront régies par le régime de l’OMC à partir du 1er janvier 2021. Ce scénario signifie qu’à partir de l’année prochaine, il y aura des droits de douane sur 85 % des aliments et des boissons que nous exportons vers le Royaume-Uni, toutes catégories de produits confondues. Ces tarifs s’élèvent en moyenne à 18 % et coûteraient 321 millions d’euros à nos entreprises alimentaires. Un Brexit sans accord compliquera également nos échanges commerciaux avec nos partenaires britanniques en raison des normes et standards divergents et aura aussi un impact significatif sur l’emploi. 

L’équipe de négociation de l’UE accueillie chez Fevia 

Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE, l’a confirmé après le dernier tour de négociations : ça ne va pas bien ! Il a même suggéré : “It felt as if we were going backwards more than forwards.” Les conditions d’une concurrence loyale et le dossier de la pêche sont les principaux obstacles. En attendant, le temps presse : un éventuel accord doit être conclu en octobre, afin d’être ratifié à temps pour la fin de cette année.  

Avant l’été, Stefaan De Rynck, le conseiller belge de Barnier, et les membres de son équipe spécialisés dans les origines, la douane et les normes, ont été invités au Conseil d’administration de Fevia. Nous en avons profité pour à nouveau attirer leur attention sur les priorités de l’industrie alimentaire belge. Leur message était très clair : les relations entre les parties en négociation sont tendues et les chances de parvenir à un accord en temps voulu sont faibles. Les entreprises alimentaires belges doivent donc se préparer à commercer sous le régime de l’OMC avec leurs partenaires britanniques. 

Renforcer la Brexit preparedness belge 

Avec la FEB, Fevia a dès lors écrit une lettre à la Première ministre Sophie Wilmès et une lettre au Vice-Premier ministre Alexander De Croo, responsable des douanes, dans lesquelles nous demandons que les préparatifs soient également intensifiés au niveau belge. Une capacité suffisante à la douane belge et à l’AFSCA est une priorité à cet égard, afin qu’elles puissent soutenir nos entreprises dans leurs préparatifs opérationnels.

Nous demandons également une période de tolérance, pendant laquelle les entreprises qui sont de bonne foi ne sont pas sanctionnées pour d’éventuelles violations de la nouvelle réglementation, mais recevront au contraire une aide et des conseils pour se mettre en règle. Enfin, nous plaidons également en faveur d’un assouplissement temporaire des procédures, comme lors de la crise du coronavirus. 

La Douane belge est déjà prête à travailler en étroite collaboration avec nous pour préparer nos membres et leur apporter aide et conseils pendant la transition. Fevia a rencontré Kristian Vanderwaeren, administrateur général des Douanes et Accises, et son équipe Brexit pour lancer une autre consultation sectorielle cet automne. 

Éviter des tarifs élevés

Fevia suit de près l’aspect des règles d’origine obligatoire dans le cadre des négociations. Cela est très pertinent pour nos membres, qui importent, transforment et exportent des produits et des matières premières depuis le Royaume-Uni et le reste du monde. Il s’agit ici de trouver un équilibre entre préserver notre chaîne de production internationale intégrée, d’une part, et protéger les intérêts des différents secteurs, d’autre part.

L’intention reste de minimiser la quantité de produits et de matières premières « non originaires », ce qui permet d’éviter des droits de douane élevés à l’importation et à l’exportation. Le SPF Economie nous tient informés des évolutions et nous apportons les éléments nécessaires à leur prise de position. Pour cela, nous travaillons en collaboraion avec nos groupements. 

Fevia prépare ses membres 

Accord commercial ou pas : après Nouvel An, les entreprises alimentaires belges devront faire des déclarations et des notifications douanières, et des certificats et des contrôles pour les produits sanitaires et phytosanitaires seront exigés. Une bonne préparation est essentielle pour un flux logistique fluide de leurs marchandises.   

Fevia prépare ses membres avec : 

  • une formation en ligne « Brexit & Douane »; 
  • un webinaire « Service d’expédition, de douane et de logistique dans le cadre du Brexit », en collaboration avec FORWARD Belgium; 
  • un webinaire « Quel est l’impact du Brexit sur l’industrie alimentaire ? », en collaboration avec FIT, la Douane et l’AFSCA. 

Découvrez-en plus dans notre guide du Brexit