La voix de l'industrie alimentaire : des restrictions commerciales à la taxe sur les déchets sauvages
Que mangerons-nous demain ? C’est pour répondre à cette question que le secteur alimentaire souhaite prendre l'initiative de collaborer avec les consommateurs, les partenaires de la chaîne et d’autres stakeholders à un système alimentaire sain et durable. Pour cela, nous avons besoin d'une politique déterminée : un message clair que Fevia a partagé dans les médias ces derniers mois.
Collaborer pour une alimentation plus saine
Dans le débat sur la réduction du sucre, Fevia a souligné que la Belgique avait fait le choix conscient de la collaboration et de la sensibilisation plutôt que celui d'une législation stricte. Avec la convention « Alimentation équilibrée », puis le « Nutri-Pact », le secteur alimentaire a volontairement pris des engagements pour réduire la teneur en sucre, en graisses et en sel des produits, et proposer davantage d’alternatives riches en fibres. Fevia a précisé dans les médias que cette approche fonctionne, car elle laisse de la place à l’innovation et qu’il est préférable de progresser avec le secteur plutôt que d’imposer des mesures descendantes.
RTBF | Pourquoi aucune mesure n'est prise pour limiter le sucre dans les aliments ?
Le Vif | Pourquoi les politiques anti sucre sont si peu ambitieuses
La taxe sur les déchets sauvages stimule les achats transfrontaliers
Fevia s’est fermement opposée à l’introduction de la taxe sur les déchets sauvages qui, en s’ajoutant aux taxes sur l’emballage existantes, représente un coût supplémentaire et disproportionné, faisant grimper la facture des entreprises à 753 millions d’euros. Selon la fédération, cette taxe mine la compétitivité des entreprises belges et risque d’aviver les achats transfrontaliers. Fevia a aussi critiqué les méthodes de calcul divergentes des trois Régions, qui entraînent de grandes inégalités ainsi qu’un manque de transparence et de rentabilité. La méthode de la Région de Bruxelles-Capitale, en particulier, entraîne une charge fiscale beaucoup plus élevée pour les entreprises, alors qu’il s’agit de la même directive européenne. Avec la FEB, Fevia a souligné que la taxe prévue coûterait au moins 102 millions d’euros supplémentaires aux producteurs et aux commerçants.
L’impact des sanctions sur le secteur alimentaire est négligeable
Dans le cadre de la discussion des sanctions belges contre Israël, Fevia a souligné que l’impact sur le secteur alimentaire est limité. Selon la fédération, en 2024, seuls 138 000 euros de produits en provenance des territoires occupés ont été importés, contre une valeur totale d’importation de 30 milliards d’euros. Fevia a précisé dans les médias que l’industrie alimentaire belge ne dépend que très peu de ces flux d’importation. Ainsi, la fédération a mis la mesure en perspective et a précisé que les éventuelles conséquences pour le secteur sont négligeables.
L'Echo | Quelles implications pour le boycott belge des produits des territoires occupés par Israël?