Les (derniers) mots du porte-parole

03.07.2023

Après neuf années, notre porte-parole actuel Nicholas Courant quitte Fevia début juillet pour relever un nouveau défi, toujours dans le secteur le plus savoureux. Avec la nomination d'Aurélie Gerth à partir du 1er septembre, sa succession au poste de directeur de la communication est d'ores et déjà assurée. Jetons un regard sur le passé mais aussi sur l'avenir avec Nicholas et le CEO Bart Buysse, qui ont travaillé en étroite collaboration.

Nicholas, qu'est-ce que ça fait à une personne de quitter Fevia ?

Nicholas : « Ça fait quelque chose, bien sûr ! J'ai eu l'occasion de vivre de nombreuses expériences au cours de ces neuf dernières années et j'ai travaillé avec des personnes fascinantes. Je suis surtout reconnaissant pour cette période formidable, au cours de laquelle j'ai eu de nombreuses occasions de créer et de mettre en œuvre une stratégie de communication ici, avec une équipe solide. Dès ma première conversation avec le président de l'époque, Bernard Deryckere, il est apparu clairement que Fevia disposait non seulement d'une grande expertise, mais aussi d'un énorme potentiel inexploité pour mieux mettre cette expertise à profit sur le plan de la communication. C’est génial de voir aujourd'hui que ces efforts collectifs ont également un impact et que Fevia continue de se développer positivement et de gagner en importance, en partie bien sûr grâce à nos membres. »

Bart, quelle est l'importance de la communication pour une fédération industrielle comme Fevia ?

Bart : « Si personne ne vous connaît ou ne sait pas ce que vous représentez, si vous ne diffusez pas vos messages de la bonne manière, vous n'atteindrez personne et vous n'aurez aucun impact. En tant que porte-parole du secteur industriel le plus savoureux et le plus important de notre pays, il est primordial pour Fevia de communiquer avec impact. Notre mission est de créer le cadre adéquat pour une industrie alimentaire forte qui contribue à un système alimentaire plus durable et de guider et soutenir les entreprises alimentaires dans les défis et les transitions à venir. Elles sont nos principaux interlocuteurs et mandants, mais nous sommes aussi bien sûr en constante concertation avec toute une série d'autres stakeholders, tant au-dedans qu’au-dehors de la chaîne alimentaire, à commencer par les décideurs politiques. Nous sommes immensément reconnaissants à Nicholas pour la manière exceptionnelle dont il a contribué avec tous ces stakeholders à placer notre fédération et notre industrie sur la carte au cours des neuf dernières années. »

Nicholas, quelle partie de ton travail as-tu préférée ?

Nicholas : « En un mot : la diversité et les gens. Bart et moi l'avons souvent mentionné à la fin d'une journée mouvementée : c'est un travail où l'on sait comment la journée commence, mais pas comment elle se termine. On n'a vraiment pas l'occasion de s’ennuyer. De la création de nouveaux sites web aux projets de re-branding de nos marques, et de l'organisation des Réunions annuelles à l'élaboration de stratégies de crise : la diversité a été un véritable délice. 

De plus, les gens restent impliqués, à commencer par l'équipe Fevia. Ce sont tous des experts passionnés et, en tant que responsable de la communication, il est très confortable de pouvoir compter sur eux. Mais le contact avec les membres a aussi souvent été très enrichissant. Pendant la crise du COVID par exemple, j'étais presque quotidiennement en ligne avec de nombreux chefs d'entreprise : chapeau à eux, pour la façon dont ils faisaient fonctionner leur entreprise et leurs équipes. »

Bart, à quoi pouvons-nous nous attendre à l'avenir ?

Bart : « En tout cas, à un peu moins de crises je l’espère. Je ne peux qu'être d'accord avec Nic sur la résilience de nos entreprises, mais en tant que secteur, nous aspirons à des eaux plus clémentes. N'oublions pas qu'après le COVID, la guerre en Ukraine nous a également frappés de plein fouet. Mais restons positifs, en commençant par le fait que nous aurons Aurélie Gerth à bord pour succéder à Nic. Forte de son expérience chez Unilever, Coca-Cola et Carrefour (entre autres), elle connaît bien notre secteur, et elle est aussi animée par ce dynamisme qui caractérise notre équipe. Nic a fait un travail remarquable ces dernières années et a fait de Fevia une machine de communication bien rôdée. Je suis persuadé qu'Aurélie poursuivra sur cette lancée et apportera sa propre touche. Aurélie rejoint également Fevia à un moment très intéressant, les élections approchant et notre Mémorandum étant en pleine préparation. »

En parlant d'élections, quels sont, selon vous, les défis à relever à l'avenir ? 

Nicholas : « Le défi pour moi est de continuer à travailler en tant qu'industrie pour trouver des solutions durables tout en restant compétitif. Ce dernier point est parfois oublié : de nombreux stakeholders attendent à juste titre de nos entreprises qu'elles prennent leurs responsabilités face à de nombreux défis sociétaux. C'est ce que nous faisons également, en nous servant de notre roadmap de développement durable comme une d'une boussole. Mais nos entreprises ne peuvent pas assumer ce rôle si elles ne sont pas compétitives et si leur rentabilité est mise à mal, comme cela a été le cas ces dernières années. Il ne faut pas oublier que l'innovation est souvent essentielle pour trouver des solutions, mais qu'elle a un prix... »

Bart : « Tout à fait d'accord ! Malheureusement, nous constatons trop souvent que les décideurs politiques ne prêtent pas suffisamment attention à la réalité du terrain. Ils ne semblent pas se rendre compte à quel point les dernières années ont été difficiles pour nos entreprises. Notre secteur n’a pas l’habitude de se plaindre. Mais ce n'est pas parce que les entreprises d'un grand secteur industriel comme celui de l'alimentation se sont montrées dynamiques et résilientes lors des crises successives qu'elles n'ont pas besoin de soutien. De nombreux facteurs et mesures pèsent sur la compétitivité et la rentabilité de nos entreprises. Perdre l’ancrage de notre secteur, c’est bien la dernière chose que nous souhaitons. Si nos entreprises partent, c'est l'ensemble de l'économie belge qui sera perdante. »

Un peu plus de fierté pour notre secteur alimentaire, ça ne pourrait donc pas faire de mal ?

Bart : « Absolument ! Mais attention, c’est nous qui devons commencer par donner le bon exemple et encore davantage jouer nos atouts. Face aux défis du marché du travail, nous devons encore plus convaincre les jeunes que nous sommes un secteur de haute technologie et innovant au sein duquel ils peuvent contribuer à façonner ce que vous et moi mangerons et boirons demain. En collaboration avec notre fonds de formation Alimento, nous examinons comment nous pouvons renforcer l'attrait du secteur par l'intermédiaire de notre canal promotionnel « Food At Work ». »

Nicholas : « Il est en effet inacceptable que notre premier ministre lance une campagne pour redorer l'image de notre pays sans faire référence au plus grand secteur industriel de notre pays. Nous devons effectivement continuer à travailler pour obtenir la reconnaissance que notre secteur mérite ! Avec notre marque promotionnelle Food.be, nous disposons d'une formidable plateforme pour faire ce que les Allemands ont fait avec leur secteur automobile. Partout dans le monde, quand on parle de « voitures de qualité », on pense immédiatement à l'Allemagne. Alors, faisons de même pour le plus grand secteur industriel de notre pays et soyons fiers de la qualité et de l'innovation de nos produits alimentaires et de nos boissons ! »

Entre-temps, les prix des denrées alimentaires ont été un sujet brûlant dans les médias ces derniers mois...

Bart : « Oui, et nos décideurs politiques l'ont compris. Bien sûr, nous comprenons que beaucoup de gens se fassent du souci et sentent la différence dans leur portefeuille, mais ce n'est pas une raison pour proposer des mesures irréfléchies et populistes. Le fait que notre caddie soit plus cher aujourd'hui est malheureusement la conséquence inévitable de l'accumulation des hausses des coûts. Il ne faut pas croire que nos entreprises se contentent de les répercuter ou en profitent, comme certains le prétendent à tort. Des experts et des instances officielles comme la Banque Nationale et l'Observatoire des prix partagent cet avis. Au contraire : pendant longtemps, nos entreprises n'ont pratiquement rien pu répercuter et ont dû payer elles-mêmes des factures plus élevées à leurs fournisseurs et des salaires plus élevés à leurs collaborateurs. Mais elles ne peuvent pas continuer à accepter ça : après tout, ce n’est pas un modèle durable ! »

Nicholas : « Ces deux dernières années, lors des discussions avec les distributeurs, nous avons cependant dû nous écarter un peu de nos valeurs fondamentales. Traditionnellement, Fevia recherche toujours le dialogue et des solutions constructives. Mais lorsque nos membres nous font part que des supermarchés ne sont tout simplement pas disposés à reconnaître les augmentations exceptionnelles des coûts et à s'asseoir autour d'une table pour revoir les accords de prix, nous n'avons pas d'autre choix que de frapper plus fort sur la table et d'aborder la question publiquement dans les médias. Et nous savons que cela a eu un impact. Quand les membres nous rapportent que, grâce à un article de journal, chiffres en main, ils peuvent réaliser une percée, cela fait vraiment du bien ! »

Nicholas, de quoi es-tu le plus fier ?

Nicholas : « De trois choses, en fait. Tout d'abord, de la Roadmap de développement durable de l'industrie alimentaire belge. Avec ma collègue Ann Nachtergaele et l'ensemble de l'équipe, nous y avons travaillé dur et je considère un peu cette Roadmap comme ma petite pierre à l’édifice. Avec cette stratégie, nous prouvons, en tant que fédération, que nous sommes proactifs et plantons un drapeau au loin vers lequel nos membres peuvent converger. Qu'ils fassent de même et concrétisent notre Roadmap, cela fait vraiment plaisir à voir ! Deuxièmement, je suis fier de la renommée de Fevia et nous remarquons régulièrement qu’on nous considère comme un véritable interlocuteur. Les journalistes aussi savent où nous trouver, ce qui est une reconnaissance légitime du dynamisme du secteur le plus savoureux. Et pour terminer, je suis très fier de mon équipe chez Fevia : un girlpower de premier ordre, qui accomplit tant de travail dans l'ombre pour nos membres. « Work hard, play hard », était notre devise et je ne les remercierai jamais assez ! »

Bart : « Et permettez-moi d'ajouter que Nic a été la force motrice de nombreux grands chantiers et réalisations de Fevia. Si notre fédération joue aujourd'hui en Champions League, c'est indubitablement aussi grâce à son talent et à son engagement sans relâche. Il nous manquera, mais nous lui souhaitons beaucoup de succès dans son nouveau défi au sein de notre secteur. Je compte sur une collaboration tout aussi excellente avec Aurélie. C'est nécessaire pour notre équipe et pour le secteur le plus savoureux, qui bouge beaucoup et doit faire face à de grands défis. C'est ainsi qu'ensemble, nous assurerons la « nourriture de demain », y compris à travers notre communication. »

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