Les travailleurs hautement qualifiés dans notre secteur sont de plus en plus nombreux

05.04.2021

Dans notre série Food & Figures, notre économiste Carole Dembour analyse un chiffre clé du secteur alimentaire. Dans cette édition, elle met en évidence le profil hautement qualifié des travailleurs dans notre secteur.

L’industrie alimentaire est le premier employeur industriel du pays, avec plus de 96.000 travailleurs. La structure de la main d’œuvre est cependant en train d’évoluer. En effet, si en 2008, le secteur alimentaire comptait 33 % de travailleurs bas qualifiés, cette proportion est tombée à 23 % dix ans plus tard. A l’inverse, les travailleurs hautement qualifiés représentent à présent 26 % de la main-d’œuvre contre 20 % auparavant. La proportion de moyennement qualifiés reste quant à elle globalement stable autour des 50 %.

Le graphique ci-dessous illustre clairement ce « switch » qui s’est opéré des travailleurs bas qualifiés vers principalement les hauts qualifiés. Selon les données de l’enquête sur les forces de travail (Statbel), le nombre de travailleurs hautement qualifiés a en effet augmenté de près de 50% entre 2012 et 2019, alors que dans le même temps, le nombre de bas qualifiés baissait de 12%.

A noter que, selon les dernières données Eurostat dont nous disposons, l’industrie alimentaire belge se place en troisième position en ce qui concerne la proportion de travailleurs hautement qualifiés (25% des employés temps plein en 2018), derrière l’Irlande (33%) et l’Espagne (26%). Les Pays-Bas et la France se classe respectivement en quatrième et neuvième position, avec 24% et 19%.

Les trois niveaux de qualification sont basés sur la classification internationale type de l'éducation (CITE) : le niveau "faible" correspond à l’enseignement de base, le niveau "moyen" à l’enseignement secondaire (deuxième cycle) et le niveau "haut" à l’enseignement supérieur.