L’industrie alimentaire wallonne à la pointe en matière d’efficience énergétique et de réduction d’émissions de CO2

30.09.2020

Aujourd’hui l’industrie alimentaire wallonne annonce de très beaux résultats qui confirment que la consommation d'énergie est l'une des principales préoccupations des entreprises alimentaires. Dans le cadre d’un accord sectoriel, 68 entreprises se sont engagées à atteindre ensemble 2 objectifs sectoriels pour 2023 : une réduction de CO2 de 27,8 %, un objectif qui a déjà été atteint, et une réduction d’énergie de 22,5 %, un objectif atteint à 95 %. Pour poursuivre sur cette voie tout en préservant la compétitivité des entreprises, Fevia Wallonie, la fédération de l’industrie alimentaire wallonne, demande de ne pas alourdir la facture énergétique du secteur qui reste encore trop élevée par rapport à nos pays voisins.

Des résultats qui parlent d'eux-mêmes

Depuis le début des années 2000, la consommation d'énergie est l'une de principales préoccupations des entreprises alimentaires. Par le biais d’accords sectoriels appelés « accords de branche », les entreprises alimentaires les plus intensives en énergie s’engagent sur une base volontaire à améliorer leur efficience énergétique et à réduire leurs émissions de CO2. Fin 2019, 68 entreprises alimentaires, grandes, petites et moyennes ont rejoint l’initiative. Cela représente 80% de la consommation du secteur.

Afin de prolonger les accords actuels jusqu'en 2023, de nouveaux objectifs sectoriels ont été fixés :

  • Une amélioration de l’efficacité énergétique sectorielle de 22,5% entre 2005 et 2023. Cela signifie concrètement que pour produire une tonne de produit alimentaire, le secteur utilisera 22,5% d’énergie en moins.
  • Une amélioration des émissions spécifiques de CO2 au niveau sectoriel de 27,8% entre 2005 et 2023. Cela signifie concrètement que lorsque l’entreprise produit une tonne de produit alimentaire, elle émettra en moyenne 27,8 % de CO2 en moins. 

« Le grand nombre d'entreprises, parmi lesquelles de nombreuses PME, participant à l’accord montre que pour l'industrie alimentaire l'efficacité énergétique et la réduction des émissions de CO2 sont très importantes. Les résultats de 2019 le montrent également. Malgré l'augmentation des objectifs d'ici 2023, l'objectif relatif au CO2 a déjà été atteint. Pour l’objectif d'efficacité énergétique, 95 % du trajet a déjà été réalisé. Cela signifie que les entreprises alimentaires prennent nettement plus de mesures que ce qui a été défini au départ. », précise Ann Nachtergaele, Environmental Affairs & Energy Director chez Fevia.

Chaque année, les entreprises alimentaires investissent en moyenne au moins 9 millions d'euros dans des mesures d'économie d'énergie (par exemple en matière de récupération de la chaleur ou d’installation de cogénération) et de production d'énergie renouvelable (par exemple dans des installations photovoltaïques, ou des pompes à chaleur).

Préserver la compétitivité reste nécessaire

Les accords de branche garantissent de nombreux bénéfices aux entreprises ainsi qu'aux autorités régionales. D'une part, les entreprises profitent d'avantages financiers et administratifs leur permettant d'améliorer leur efficience énergétique et, par conséquent, leur compétitivité. D'autre part, les pouvoirs publics sont assurés d'un effort substantiel et objectivement mesuré en matière de réduction des consommations énergétiques et des émissions de CO2 de l'industrie. 

« Même avec des compensations financières, le prix de l'énergie pour les entreprises wallonnes est toujours parmi les plus élevés par rapport aux pays voisins et aux deux autres régions. Sans ces compensations, la compétitivité des entreprises wallonnes serait fortement mise à mal. Il est clair qu'un accord de branche représente une valeur ajoutée évidente, tant pour l'environnement que pour les entreprises elles-mêmes. Il est donc nécessaire de les poursuivre à l'avenir. Si cela ne peut se faire via les accords de branche, il faudra trouver un autre moyen de limiter le prix de l’énergie pour les (petites) entreprises alimentaires intensives en énergie », conclut Guy Paternoster, président de Fevia Wallonie.