Food Forward : l'avenir de notre alimentation, c’est maintenant
« C’était mieux avant », avons-nous vite fait de soupirer en période de crise. Mais cette nostalgie de la simplicité est une illusion. Heureusement, les raisons d’espérer ne manquent pas. L’événement Food Forward a ravivé notre confiance dans le progrès : l'alimentation de demain, nous la façonnons dès aujourd’hui, avec comme principaux ingrédients, le talent, la collaboration et l'innovation. Et cet avenir ? Il a déjà un goût prometteur.

L’usine du futur
Les « factories of the future » sont des « factories for the future », précise Bart Van Damme (Flanders’ FOOD). L’industrie alimentaire est confrontée à des défis majeurs, des questions énergétiques à la pénurie de talents, mais la solution est à portée de main : il s'agit d'investir à la fois dans l'automatisation et l’humain.
Spadel, Alpro et Vandemoortele prouvent que le label « Factory of the Future » n’est pas une fin en soi, mais un levier de changement réel. Spadel a introduit des programmes de biodiversité et des écopacks, Alpro a développé sa propre Technical Academy et Vandemoortele veille à ce que tous ses collaborateurs soient pleinement impliqués, tant sur le plan digital que mental.
Le label « Factory of the Future » rationalise les processus de production, mais surtout : il motive les gens. Et c’est précisément ce dont l'avenir a besoin. Voulez-vous savoir où en est votre entreprise aujourd’hui ? Découvrez le scan Factory of the Future par le biais de Flanders’ FOOD ou Wagralim. Dix-huit entreprises alimentaires belges se sont déjà lancées avant vous. Prêt à les suivre ? Pour plus d'informations, envoyez un mail à Cécile Fontaine.
Les talents de demain
Nous avons besoin de talents pour continuer à façonner notre savoureuse alimentation. Cécile Fontaine (Wagralim) appelle à l'action, car le moteur de toute entreprise alimentaire est et reste l’humain. Barbara Hendrickx et Berten Bos de Griffith Foods le confirment : les jeunes talents apportent un vent de fraîcheur aux entreprises alimentaires avec leurs idées novatrices. Et il n’est pas question ici d'idées révolutionnaires. L’innovation, c’est partir de ce qui est familier, et y ajouter une touche d’originalité.

« Les entreprises alimentaires sont surtout à la recherche de profils STEM, comme des opérateurs de production, des coordinateurs environnementaux, des ingénieurs et des technologues alimentaires. Grâce au concours à l’innovation Food At Work Ecotrophelia Awards, nous voulons susciter l'enthousiasme des jeunes pour un avenir dans le secteur le plus savoureux du pays », explique Bart Buysse (CEO de Fevia). Pas moins de douze équipes issues de cinq hautes écoles et universités ont participé au concours à l'innovation.
Et Cécile Fontaine a vu juste : « Lors du jury, ce qui m’a frappée est que les étudiants accordent une attention particulière à une production plus respectueuse de l'environnement. Ils misent sur des matières premières circulaires, des alternatives végétales, la lutte contre les pertes alimentaires et la réutilisation intelligente des flux de déchets. Une vision de l'alimentation tournée vers l'avenir, dans le respect de l’homme et de la planète. »

Le premier prix revient cette année à l’équipe Cornella, qui a développé un cornet de glace à base de lactase et de drêches de brasserie, permettant aux personnes intolérantes au lactose de savourer n’importe quel type de glace sans problème digestif. Grâce à cette récompense, ils accèdent au concours européen et représenteront notre pays lors d’Ecotrophelia Europe en octobre.

L’alimentation de demain
Le trendwatcher Tom Palmaerts a clôturé le Food Forward Event en portant un regard optimiste sur l’avenir. Dans un monde plein d'incertitudes - économiques, climatiques, technologiques - l'alimentation reste un point d'ancrage. La fonctionnalité gagne du terrain : nous choisissons des aliments qui soutiennent notre énergie, notre concentration et notre santé. Dans le même temps, le consommateur reste attaché à ce qui lui est familier.
L’alimentation de demain, selon Palmaerts, ne se dessine pas dans les extrêmes, mais dans un équilibre entre innovation et nostalgie. Les classiques comme les « boulettes à la sauce tomate » existeront toujours, mais avec de nouveaux ingrédients et une production plus durable. Parallèlement, il y a place pour l’innovation inclusive : des algues aux grillons, des ready-made food boxes aux inspirations venues du monde entier. Le mouvement des « sober curious » et le rapport conscient au luxe et à l'abondance montrent que nous ne voulons pas moins, mais différemment.
« L’innovation ne se résume pas à être vegan », affirme Palmaerts avec conviction. « Les gens sont à la recherche de goût, de repères familiers et d'histoires qui relient. » L’alimentation de demain, c’est aller vers plus : plus de vécu, plus de coopération et plus de sens. Et cela, nous ne le construisons pas seuls. C'est une histoire qui relie les générations, qui fait converger les visions et qui, avant tout, donne faim de découvertes. »