La numérisation nécessite de nouvelles compétences

04.04.2019

Nos entreprises alimentaires évoluent dans un monde en constante évolution, comme en témoigne la numérisation croissante. Quel impact ces changements ont-ils sur les besoins en compétences de notre secteur? La récente étude Scope, commandée par Flanders’s FOOD et Alimento et financée par le Fonds Social Européen et le gouvernement flamand, apporte des réponses. Les résultats confirment que la numérisation offre des opportunités sur le lieu de travail, où nos talents s’acquittent d’autres tâches, gagnent en autonomie et s’autogèrent.

Relever les asymétries imminentes

L’étude Scope est une étude qualitative de pronostic des compétences, dans laquelle Fevia a activement participé au comité de pilotage et à la gestion quotidienne. Cette étude porte sur deux processus   spécifiques au secteur alimentaire et décrit dans cette optique les attentes en matière de compétences pour les dix prochaines années. L'étude propose en outre pour conclure un plan d'action visant à enrayer les inadéquations imminentes sur le marché du travail. Ce plan d’action est le fruit d’une collaboration entre divers acteurs, dont Alimento, Flanders’ FOOD et Fevia.

Moins de travail de routine, plus de supervision et de contrôle

Les résultats de l'étude confirment ce que ressentent différents acteurs de l'industrie alimentaire: la numérisation engendre un déplacement des tâches, et où nos talents acquièrent davantage d’autonomie et d’ autogestion. Les tâches exécutives sont plus souvent remplacées par des tâches de supervision, de contrôle et de surveillance. De plus, le travail de routine semble diminuer et disparaître. L'importance de l'optimisation des processus et du contrôle des systèmes augmente également. Alors que, d'une part, certaines tâches sont simplifiées grâce à des systèmes d'assistance automatisés, d'autre part, les travailleurs doivent traiter de plus en plus de données et de statistiques et les interpréter.

Quelles compétences pour l’usine  agroalimentaire du futur ?

Tout cela entraîne un déplacement des besoins en compétences pour l’avenir.

Les chercheurs prévoient pour les 10 années à venir une augmentation des attentes en termes d'autonomie, de responsabilité et d'autogestion. La capacité de planification est également importante. De plus, de solides compétences analytiques, une plus grande capacité d’abstraction et de résolution des problèmes sont nécessaires. Les compétences en communication, et en particulier la capacité de collaborer avec des collègues issus d'autres disciplines, gagneront en importance. Tout cela se traduit également par le passage d'un leadership axé sur les tâches à un leadership de coaching.

Comment préparons-nous le secteur alimentaire ?

L'étude se termine par une proposition de plan d'action dont l’objectif est d’aider le secteur à s’adapter à l'évolution de ses besoins en compétences. Ce plan d'action implique différentes parties prenantes, telles que Flanders’ FOOD, Alimento, des écoles, des entreprises et des partenaires sociaux. Au sein de Fevia, nous sommes prêts à assumer notre rôle  et, dans le cadre d’Alimento, entre autres, à soutenir nos entreprises et nos talents pour répondre à ces besoins en compétences à l’avenir.