22.07.2025 Actualité

L’accord d’été : un signal positif à ceux qui entreprennent, investissent et travaillent, notamment dans l'industrie alimentaire

Le gouvernement fédéral a conclu son accord d'été tant attendu avec, entre autres, des réformes dans les domaines de la fiscalité, du marché du travail et des pensions. Fevia voit dans cet accord la concrétisation d’une série de mesures socio-économiques importantes. Nous vous livrons ici une première réaction ; nous analyserons les textes plus en détail dans les prochains jours.

Bart Buysse, CEO de Fevia : « Cet accord d’été envoie un signal positif à ceux qui entreprennent, investissent et travaillent dans ce pays, notamment dans l'industrie alimentaire. Cependant, les handicaps concurrentiels sont nombreux avec, entre autres, des coûts salariaux, énergétiques, ainsi que des taxes sur les produits alimentaires trop élevés et des charges administratives trop lourdes. Des étapes importantes sont franchies, mais des mesures complémentaires seront sans aucun doute nécessaires dans les prochaines années. »

  • Les charges sur le travail seront structurellement réduites, tant pour les employeurs que pour les travailleurs. Dès cette année, les cotisations patronales à l'ONSS seront réduites sur les salaires jusqu'à 3 100 euros bruts par mois. Cette réduction passera à 3 700 euros brut par mois dans les années à venir, soit une diminution des charges d'un milliard d'euros. En outre, le revenu net des salariés et des indépendants sera augmenté de plus de 4 milliards d'euros ;
  • Toutefois, il convient de préciser d’emblée qu’en parallèle, le gouvernement risque à nouveau d'augmenter les coûts salariaux, avec la décision prise au début de ce mois de relever de 2 euros le plafond légal des chèques-repas. Il reviendra aux partenaires sociaux du secteur ainsi qu’aux entreprises de faire preuve de bon sens dans la mise en oeuvre de cette mesure ;
  • La loi-programme limitant les allocations de chômage à deux ans a été approuvée. En outre, les délais de préavis pour les nouveaux contrats de travail sont désormais limités à un an maximum. Cette mesure donnera un souffle nouveau et un regain de dynamisme au marché du travail belge ;
  • L'organisation du travail pourra être aménagée de manière plus flexible, notamment grâce à 360 heures supplémentaires fiscalement avantageuses par an, avec l’accord individuel du travailleur. L’extension des flexi-jobs à l’ensemble des secteurs se fait néanmoins toujours attendre. L’accord des partenaires sociaux sur les emplois de fin de carrière sera honoré ;
  • Une vaste réforme des pensions est prévue, avec l'introduction d’un système de bonus/malus en fonction des années de travail effectives, ce qui permettrait de réduire de moitié le coût du vieillissement. Ici aussi, notre demande de considérer le chômage temporaire comme période assimilée pour la pension a été prise en compte. Ce choix n’est en effet pas volontaire : entreprises et travailleurs y sont contraints pour des raisons économiques ou des cas de force majeure ;
  • Les coûts de l’énergie restent un handicap majeur. Fevia rappelle que les nombreuses PME à forte intensité énergétique ne doivent pas non plus être oubliées.