« Oui, nous pouvons exporter de manière durable, également vers la région du Golfe »

09.11.2021

« Soit nous surmontons ensemble la crise climatique, soit nous ne la surmontons pas », a déclaré notre Premier ministre Alexander De Croo lors du sommet sur le climat à Glasgow. A l’occasion de l’exposition universelle de Dubaï, 2 entreprises belges ont montré comment, grâce à l’innovation et la collaboration avec des partenaires, elles pourront demain proposer des produits alimentaires en utilisant moins de matières premières. Et elles sont prêtes à aller très loin pour y arriver... jusqu’à la planète Mars !

L’innovation comme atout unique

L'industrie alimentaire belge est véritablement championne de l’exportation. Nos producteurs alimentaires convainquent les consommateurs du monde entier avec leurs délicieux produits, notamment dans les pays où la qualité est la priorité numéro un. La région du Golfe en est un bel exemple. Ces cinq dernières années, nos exportations vers les pays de la région du Golfe ont augmenté de 57 %. Mais ce succès à l’exportation n’est-il pas en contradiction avec la mise en place d’un système alimentaire durable ? En d'autres termes, « the license to operate » de nos entreprises alimentaires n'est-elle pas sous pression ? 

Pas forcément à en croire Fevia Vlaanderen, Flanders Investment & Trade et Flanders’ FOOD ! Lors du séminaire From Flanders to Mars, depuis le pavillon belge de l'Exposition universelle de Dubaï, ils ont montré que l'innovation et la coopération dans l'écosystème alimentaire offrent à nos entreprises un atout unique. En continuant à investir dans l'innovation et la coopération, les entreprises flamandes peuvent produire de façon si efficace qu'elles font plus que compenser l'impact du transport. 

Miser sur la réutilisation de l’eau, de l’Antarctique à la Flandre

L'innovation est la clé de l'exportation durable, comme l'ont clairement révélé les témoignages de deux entreprises lors de l'événement From Flanders to Mars : Puratos, fournisseur d’ingrédients pour la boulangerie-pâtisserie et de produits de chocolat, et BOSAQ, entreprise spécialisée dans les technologies de l'eau. Leur histoire présentait une ressemblance frappante : la recherche dans des conditions extrêmes et difficiles amène des connaissances et des technologies qui nous permettent de travailler plus efficacement dans le cadre d'une production normale et de produire, par exemple, des aliments en consommant beaucoup moins d'eau. 

BOSAQ est une entreprise spécialisée dans les technologies de l'eau, qui a notamment mis en place un système de purification de l'eau en Antarctique. La conviction du CEO Jacob Bossaer est claire : « Si l'on peut gérer l'eau de manière durable dans un environnement extrême, alors on peut le faire partout. »

Un autre bel exemple est leur collaboration avec Sanorice Belgium, le plus grand producteur de gaufres de riz et de maïs en Europe. Une grande quantité d'huile de rinçage s'est retrouvée dans les eaux usées de Sanorice. BOSAQ leur a conseillé de retirer l'huile de rinçage du processus de production, de l'isoler puis de la valoriser. Grâce à ce procédé, ils ont réalisé une économie annuelle de plus de 10 000 euros.

Pourrons-nous un jour faire du pain sur Mars ?

L'Antarctique est un environnement qui est tout sauf évident, mais qu'en est-il de Mars ? Avec le projet Space Bakery, un consortium de partenaires industriels et de partenaires issus du monde de la connaissance, dirigé par le membre de Fevia, Puratos, relève le défi d’apporter une réponse à la question « pourrons-nous un jour faire du pain sur Mars ? ». Sur la planète rouge, il n’y a pratiquement pas d’eau et d’oxygène et le sol est toxique. Faire pousser des cultures, sans parler de faire du pain, semble pour l’instant mission impossible, mais peut-être plus d'ici quelques années. 

Sur son site de Grand-Bigard, Puratos étudie dans des conteneurs fermés comment cultiver du blé avec une fraction des matières premières disponibles aujourd'hui et avec seulement 5 % de la consommation d'eau utilisée dans l'agriculture normale. Filip Arnaut, R&D Director : « Les résultats de cette recherche s’appliqueront également sur terre à l'avenir, par exemple, dans des zones désertiques aux ressources limitées, comme la région du Golfe. »

En collaboration avec Magics Instruments, pionnier de la technologie, Puratos utilise également des nano-drones pour fertiliser les plantes et les fleurs. Les drones prendront-ils la relève des abeilles dans le futur ? Le « Robot Bee » est déjà en cours de développement.

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Compte à rebours jusqu’au lancement de la roadmap durabilité

Comme vous pouvez le constater, nos entreprises alimentaires sont ambitieuses. Mais il va de soi que nous ne sauverons pas le climat uniquement en réduisant notre impact sur l’environnement, en économisant l’eau et l'énergie. Nous devons prendre en compte l'ensemble du système alimentaire si nous voulons produire des aliments et boissons savoureux, diversifiés, innovants, abordables et durables, aujourd'hui et demain. Nous sommes convaincus qu’en investissant suffisamment dans l’innovation, les exportations ont leur place dans un système alimentaire durable. Nous le démontrerons le 29 novembre avec le lancement de la toute nouvelle roadmap de développement durable de l’industrie alimentaire belge.

Ne manquez pas cet événement et inscrivez-vous à la Réunion annuelle de Fevia le 29 novembre