Quarantaine et dépistage : période adaptée

20.10.2020

Vous en avez peut-être déjà entendu parler dans les médias : la période de quarantaine et la procédure de testing ont à nouveau été modifiées. Sciensano vient de publier une nouvelle ligne directrice à ce sujet. Fevia continue d'oeuvrer pour une approche efficace en matière de testing et de tracing. Nous nous adressons également aux responsables politiques pour que nos entreprises soient considérées comme des partenaires dans ce domaine, avec un rôle accru pour le médecin du travail ainsi que l'utilisation de tests rapides.

Prolongation de la quarantaine

Le coronavirus est en augmentation. Afin de stopper cette avancée, le comité de concertation a pris des mesures strictes. De plus, la capacité de testing semble trop limitée pour tester tous les contacts à haut risque. C'est pourquoi Sciensano adapte à nouveau la procédure de quarantaine et de testing, à partir du 21/10/2020 jusqu'au 15/11/2020: les contacts à haut risque  asymptomatiques ne seront plus testés systématiquement mais doivent rester en quarantaine pendant 10 jours. Cela signifie que la quarantaine passe à nouveau de 7 à 10 jours. Vous trouverez la ligne directrice ajustée ici.

Le travailleur qui est mis en quarantaine et qui ne peut pas faire du télétravail recevra un certificat de quarantaine et reçoit des indemnités de chômage temporaire.

Limiter les contacts à haut risque

La prolongation souligne à nouveau l'importance de réduire le nombre de contacts à haut risque, tant dans la sphère privée que sur le lieu de travail. En ce qui concerne sur le lieu de travail, nous donnons à nouveau les conseils suivants :

Mesures de prévention

Afin de limiter la propagation du virus au sein de l'entreprise, un certain nombre de mesures préventives sont importantes :

  • Rédaction et évaluation de la politique interne
  • Désignation d’un responsable et établissement d’accords clairs : unité de commandement et unité de communication
  • Information, formation et communication en interne vis-à-vis des travailleurs, des externes sur le lieu de travail et des organes de consultation interne. L'information et la communication externes aux autorités locales, comme le bourgmestre, sont également importantes. Assurer une unité de communication, c'est-à-dire un seul point de contact.
  • Responsabilité, contrôle et sanctions en cas de non-respect. Par exemple, lors de l'introduction d'un masque buccal, il faut le porter correctement (bouche et nez couverts).
  • Éviter autant que possible les contacts à haut risque entre les travailleurs.

Limiter les contacts à haut risque sur le lieu de travail

Il est important de limiter les contacts à haut risque (ou les contacts proches) sur le lieu de travail. Vous évitez ainsi que plusieurs travailleurs doivent être mis en quarantaine, car un employé est testé positif. Un contact à haut risque d'un travailleur dont le test est positif a eu un contact avec ce travailleur dans l'une des situations suivantes :

  • Contact cumulé d'au moins 15 minutes à une distance de <1,5 m, sans utilisation correcte d'un masque buccal (nez et bouche complètement couverts) par l'une ou l'autre personne.
    Pour votre information : Une séparation complète par  plexiglas  n'est pas considérée comme un contact face à face (cumulatif). Et dorénavant, le port correct d'un masque buccal sera également pris en compte.
  • Une personne qui a eu un contact physique direct avec un patient COVID-19.
  • Une personne qui a été en contact physique direct avec les excrétions ou les liquides organiques d'un patient COVID-19, comme lors d'un baiser et d'une réanimation bouche à bouche, ou en contact avec des vomissures, des selles, des mucosités, etc.
  • Une personne identifiée par l'application "Coronalert" comme un contact proche.
  • Une personne qui a voyagé avec un patient COVID-19 pendant plus de 15 minutes, dans n'importe quel moyen de transport, assise à deux sièges (dans les deux sens) du patient, à moins que toutes les personnes concernées ne portent correctement un masque buccal.
  • Un voyageur qui revient d'une zone rouge où il a séjourné plus de 48 heures et où le formulaire d'auto-évaluation indique un risque élevé, suit la même procédure qu'un contact à haut risque.

Que se passe-t-il si un travailleur est testé positif au coronavirus ? En tant que membre de Fevia, vous pouvez en lire plus dans notre note spécifique.

Fevia plaide pour une stratégie de dépistage et de traçage efficace

La procédure de dépistage et de tracing est cruciale pour faire face à cette crise et limiter la propagation du virus.  Elle est également extrêmement importante pour la sauvegarde de la production alimentaire et donc de l'approvisionnement alimentaire. Fevia appelle donc à une amélioration de cette stratégie et tend la main. Nos entreprises peuvent certainement jouer un rôle dans ce domaine :

  • renforer le rôle du médecin du travail dans la stratégie. Cela allège également la charge des médecins généralistes.
  • déployer des tests (rapides) remboursés dans nos entreprises.

Nous écrivons au cabinet du ministre de la santé, Frank Vandenbroucke, ainsi qu'aux autorités compétentes à cet effet.