17.06.2025 Actualité

Ensemble pour un régime alimentaire plus équilibré

L’évolution des comportements alimentaires en Belgique ne laisse personne indifférent. Elle montre qu’un changement est possible, à condition d’unir nos forces. Depuis de nombreuses années, l’industrie alimentaire belge agit concrètement pour faciliter l'accès à des choix plus sains aux consommateurs. Avec ce nouveau cycle politique, il est temps de passer à la vitesse supérieure, ensemble. Le secteur est prêt à faire sa part. Et vous ?

Agir ensemble pour un mode de vie équilibré

La publication tant attendue de Sciensano

Aujourd'hui, Sciensano publie de nouvelles données sur l’évolution de la consommation alimentaire en Belgique. Ces données sont basées sur sa grande enquête auprès des consommateurs belges pour la période 2022-2023. Une partie montre, par rapport à l’année 2014, l’évolution de la consommation alimentaire des ménages et personnes en Belgique. 

Elle compare aussi la consommation aux nouvelles recommandations alimentaires du Conseil Supérieur de la Santé qui sont également sorties aujourd’hui. La conclusion est sans appel, les Belges sont loin du compte en ce qui concerne les recommandations alimentaires. 

Mais dans l’ensemble, par rapport à la même étude réalisée en 2014, les Belges boivent plus d’eau, cuisinent plus de légumes, mangent la même quantité de fruits, consomment moins de viande et boivent moins de boissons sucrées. Seuls deux éléments évoluent dans le mauvais sens : la consommation de lait et produits laitiers et l’augmentation d’huiles et graisses non recommandées. 

Le verre à moitié plein

Une analyse plus approfondie des résultats de l’étude est nécessaire mais sur base du résumé déjà disponible, même si les évolutions positives ne sont pas spectaculaires, elles sont bel et bien présentes. Cette évolution explique probablement d’autres résultats déjà publiés par Sciensano. Penchons-nous ainsi sur les résultats relatifs au surpoids et l’obésité. 

Il ne faut pas le nier, la situation est inquiétante : 49 % de la population âgée de 3 ans et plus est en situation de surpoids, dont 18 % souffrent d’obésité. Une personne sur 2 présente donc un problème de poids en Belgique. C’est énorme ! 

Néanmoins, l’étude montre une lueur d’espoir : en 10 ans, la situation s’est améliorée, certes de manière légère mais quand même significative. Tous les indicateurs rassemblés par Sciensano montrent soit une stabilisation, soit une diminution du risque. 
 

Statut pondéral et troubles du comportement alimentaire : Gestion du poids, Enquête de Consommation alimentaire 2022-2023, juin 2024, Bruxelles, Belgique

Statut pondéral et troubles du comportement alimentaire : Gestion du poids, Enquête de Consommation alimentaire 2022-2023, juin 2024, Bruxelles, Belgique

Ces résultats sont encourageants mais certainement pas suffisants. La situation est inquiétante, nous n’allons pas le nier. Depuis de nombreuses années, les entreprises alimentaires, avec le secteur du commerce, ont pris plusieurs engagements successifs en matière de nutrition et de santé. Cela s’est traduit par des avancées importantes sur deux niveaux : l’offre de produits s’inscrivant un style de vie plus sain et l’information et la communication vers le consommateur.

Reformulation et portionnement

Cela a commencé au début des années 2000 par le bannissement des graisses trans. Les entreprises ont ensuite diminué drastiquement le sel de plus de 10 %. Elles ont poursuivi leurs efforts en diminuant la quantité de graisse et de sucre. Les produits laitiers en Belgique contiennent désormais 12 % de sucre en moins. 

L’offre en boissons rafraichissantes fait la part belle aux produits contenant moins de sucres. La mise sur le marché des produits emballés en plus petites quantités s'est aussi généralisée. S’offrir un moment de plaisir en mangeant un petit morceau de chocolat, sans devoir ouvrir une grande tablette, est désormais une habitude courante.

Transparence et responsabilité

L’étiquette d’un produit alimentaire comporte énormément d’informations utiles pour le consommateur mais l’acte d’achat qui se passe en quelques secondes doit être accompagné d’une information claire sur le devant de l’emballage afin que le consommateur puisse faire un choix éclairé. 

Fevia regrette profondément que l’Europe n’ait pas encore été capable de définir un système harmonisé. Dans l’attente, certaines entreprises font le choix du Nutri-Score, d’autres non. Seul un cadre européen basé sur une science robuste pourrait permettre de sortir des polémiques actuelles. Nous l’appelons de tous nos vœux.

Nous avons aussi testé grandeur nature, dans un projet avec Comeos, des adaptations dans les magasins visant à amener les clients a choisir l'option plus saine. C'est ce que l'on appelle le nudging. Nous souhaitons maintenant poursuivre ces tests dans un cadre plus large avec les autorités.

D’autres résultats de l’enquête consommateur de Sciensano montre que 60 %* des belges estiment qu’il faudrait interdire la « publicité de produits défavorables pour la santé auprès des enfants ». Là-aussi, nous avons pris nos responsabilités. 

Récemment encore, nous avons rendu encore plus contraignant notre code de publicité en interdisant le marketing aux enfants et jeunes de moins de 16 ans et dans un rayon de 150 m autour des écoles. 

*Sciensano : Déterminants des choix alimentaires : Actions attendues du gouvernement, Enquête de Consommation alimentaire 2022-2023, juin 2024, Bruxelles, Belgique

Poursuivre les efforts, mais surtout ensemble

Un autre rapport de Sciensano se penche sur l’évolution de l’activité physique chez les jeunes. L’évolution est là plutôt négative. Les enfants et les adolescents bougent nettement moins en 2022-2023 par rapport à 2014. 

Sciensano Enquête de consommation alimentaire 2022-2023 - Rapport sur l'activité physique et la sédentarité

Sciensano : Enquête de consommation alimentaire 2022-2023 - Rapport sur l'activité physique et la sédentarité
 

Or, la règle est connue de tous : « Manger et Bouger ». C’est un pilier essentiel d’un style de vie sain. L’un ne va pas sans l’autre. Le constat de la diminution de l’activité physique rappelle de manière flagrante que la lutte contre le surpoids et l’obésité doit faire l’objet d’une approche holistique et multifactorielle. 

Modifier la composition des produits, interdire la publicité pour les enfants et les jeunes, mieux informer le consommateur ne permettra pas de répondre au défi auquel nous faisons face. L’horeca, les diététiciens, le secteur de la santé au sens large, les écoles, les centres sportifs, les crèches, les mutualités, les associations de jeunes, … tous peuvent et doivent contribuer à promouvoir un style de vie plus sain. 

L’espace public doit également être conçu pour permettre et stimuler le mouvement: des pistes cyclables sûres, suffisamment d’aires de jeux, des parcs et allées vertes... Le principe ‘Health in all policies’ s’impose plus que jamais!

Dans son mémorandum avant les élections, Fevia souhaitait être partie prenante d’un nouveau plan national en matière d’alimentation et santé afin de mettre en place de manière structurée et coordonnée de multiples actions dans tous les domaines. 

Nous savons dorénavant que ce plan ne verra pas le jour durant cette législature. Mais notre main est tendue vers tous les ministres de la santé pour réfléchir ensemble à la meilleure manière de renforcer nos actions. 

Aussi, nous sommes heureux que le Ministre Vandenbroucke souhaite réfléchir avec nous à une amélioration de notre code de publicité. D’autres actions sont possibles en matière de monitoring, de nudging, de recherches scientifiques ou autres. Un dialogue constructif et permanent peut mener à beaucoup de choses positives. Fevia y croit. Vous aussi ?